À Hockenheim, en terminant modeste cinquième, Fernando Alonso a pris un coup sur la tête, au moral et au classement du championnat.

À Hockenheim, en terminant modeste cinquième, Fernando Alonso a pris un coup sur la tête, au moral et au classement du championnat.

Toujours en tête de ce dernier, mais avec une avance réduite à 11 points seulement, l'Espagnol continue de croire en ses chances. « On devrait être beaucoup mieux ici que nous ne l'avons été la semaine dernière, avance-t-il. Je pense que le duel pour le titre sera très serré. Les trois prochains Grands Prix ne seront pas faciles pour nous parce que nous avons peu de temps pour réagir après ce qui s'est passé à Hockenheim et que les essais sont interdits en août.»

« Ici, ce sera sûrement difficile, de même qu'en Turquie, continue le champion du monde. Monza, c'est un circuit taillé pour les Ferrari. Mais les trois dernières courses devraient être pour nous. S'il faut parier, je mise sur moi-même! Il est vrai que côté voiture, Ferrari et nous sommes très proches. Notre succès, désormais, repose entièrement dans les mains de Michelin. »

La FIA n'aurait pas pu se montrer plus confuse. Lundi, elle a annoncé avoir recommandé aux commissaires techniques de Hongrie de ne pas sanctionner les écuries utilisant les « mass dampers » (les amortisseurs de vibrations) à Budapest. Ce qui allait permettre à Renault de remettre le système en place pour le circuit hongrois, là où les pilotes ont pour tradition d'escalader souvent les vibreurs, et où ces amortisseurs de vibrations s'avèrent donc particulièrement efficaces.

Hier pourtant, aucune équipe n'a monté le dispositif sur sa monoplace, par peur d'une pénalité rétroactive- la FIA n'ayant émis qu'une « recommandation ». Hier, Charlie Whiting, le délégué technique de la Fédération, a envoyé aux équipes une lettre de quatre pages dans laquelle il détaille les raisons qui laissent penser que le système est illégal. Du coup, effrayés par son contenu, les ingénieurs ont préféré jouer la prudence et ne pas monter le système. Pour Renault, c'est une mauvaise nouvelle.

Contrairement à la rumeur qui avait circulé à Hockenheim, ce n'est pas Ferrari, mais bien McLaren qui a mis la puce à l'oreille de la FIA au sujet de l'illégalité du dispositif. Chez McLaren-Mercedes, on ne supporte pas d'être devancé par Renault, et on ferait tout pour nuire à l'équipe française. Question de prestige.

L'annonce de la signature du contrat entre Alexander Wurz et Williams pour 2007 a surpris tout ceux qui pensaient voir Mark Webber rester au sein de l'écurie anglaise. Hier, l'Australien a expliqué que c'est lui qui avait coupé les ponts avec Frank Williams. « Si je l'ai fait, vous vous doutez que c'est pour une position plus intéressante, a-t-il lâché. Je suis très relax. Flavio maîtrise la situation et il m'a promis mieux que Williams... » Flavio Briatore, le gérant de l'Australien, est en effet aussi le directeur de l'écurie Renault. En tant que tel, il doit parer au départ de Fernando Alonso chez McLaren: le lien est vite établi. Il y a gros à parier qu'il va nommer Mark Webber en 2007 chez Renault, aux côtés de Giancarlo Fisichella.