Températures anormalement basses, piste sèche vendredi mais pluie menaçante tout le week-end : les premiers essais libres du Grand Prix de Hongrie de Formule 1 ont plongé les équipes dans l'expectative, les pilotes ne sachant trop se situer par rapport à la concurrence.

Températures anormalement basses, piste sèche vendredi mais pluie menaçante tout le week-end : les premiers essais libres du Grand Prix de Hongrie de Formule 1 ont plongé les équipes dans l'expectative, les pilotes ne sachant trop se situer par rapport à la concurrence.

Le meilleur temps de la journée, sur les deux séances confondues, a été signé par Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes), vainqueur de l'épreuve en 2005. Mais l'après-midi, il a échoué à plus de quatre secondes de la meilleure performance : 25e temps sur 27 !

Les Ferrari ont laissé apparaître un certain potentiel en réussissant le 3e temps de la première séance du jour grâce à Michael Schumacher et le meilleur de la seconde avec Felipe Massa.

Chez Renault, Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella ont réussi les 2e et 3e temps de la deuxième séance, mais à près d'une seconde et demie de Massa.

Au lieu de la chaleur caniculaire attendue car habituelle l'été à Budapest, le thermomètre n'a pas dépassé les 21°C vendredi sur le Hungaroring, une épaisse masse nuageuse enveloppant le tracé bucolique où doit se courir dimanche la 13e des 18 épreuves de la saison.

«Extraordinaires»

«Ces conditions sont assez extraordinaires, analyse le directeur du département F1 de Michelin, Nick Shorrock. Les pneus que nous avons amenés à Budapest étaient évidemment prévus pour des températures beaucoup plus élevées. Or selon les prévisions, elles devraient se maintenir ainsi et donc tout le défi est de trouver le moyen de tirer le maximum de ces pneus dans des conditions complètement inattendues».

Voila qui ne devrait pas rassurer les écuries chaussées de Michelin, à commencer par Renault et Fernando Alonso qui tentent de ralentir le retour de Michael Schumacher au Championnat.

Mais le champion du monde se dit au contraire «très confiant pour la course», estimant avoir fait «un bon début de week-end».

«Nos temps semblent compétitifs, donc je pense que nous sommes sur la bonne voie», poursuit-il.

Bien sûr, la fraîcheur ambiante l'a empêché de faire monter ses pneus en température, mais «c'est pareil pour tout le monde», explique le pilote Renault.

Chaussé de pneus Michelin comme lui, Räikkönen a roulé beaucoup plus vite, bouclant un tour avec une seconde et demie de moins qu'Alonso.

Prévisions

Mais le Finlandais ne crie pas non plus victoire. «Avec des pneus neufs, la voiture était vraiment très bonne et rapide, mais avec des pneus usés, nous avons souffert», commente-t-il, soulignant qu'il essayerait d'autres types de pneus lors de la troisième et dernière séance d'essais libres, samedi matin avant les qualifications.

En face, dans le clan Bridgestone, on regrette également la soudaine chute des températures et la pluie diluvienne qui s'est déversée dans la nuit de jeudi à vendredi sur la capitale hongroise, lavant la piste et provoquant du «bullage» sur les pneus vendredi.

«Une des clés sera de s'assurer que les équipes ont les bons réglages par rapport aux pneus choisis», prévient le directeur technique de Bridgestone, Hisao Suganuma.

Rapide le matin, plus lent l'après-midi, Michael Schumacher ne sait pas où situer sa performance par rapport au peloton.

«Nous pouvons dire que notre ensemble voiture-moteur-Bridgestone est compétitif, mais nous ne connaissons pas le niveau des autres», estime l'Allemand, persuadé d'avoir une bonne chance d'être «en début de grille» au départ dimanche.

Pour cela, il ne faudra pas se tromper samedi matin avant les qualifications.

«Nous devrons faire notre choix de pneus en nous basant principalement sur des prévisions concernant l'évaluation de la piste», souligne le directeur technique de Ferrari, Ross Brawn.