Dans un segment de marché déserté par nombre de concurrents, l’ES persiste et signe toujours de beaux résultats. Et le retrait de l’Avalon, berline à laquelle cette Lexus a longtemps été comparée, lui permet de sortir de l’ombre.

Cette fois-ci, personne ne reprochera à Lexus d’avoir oublié ses racines. Loin de l’accablante HS250h, de la désolante CT200h ou de l’éphémère coupé SC, l’ES demeure, avec la LS, le seul modèle dont les origines remontent à la création — il y a déjà plus de 30 ans — de cette succursale de luxe.

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La signature de luxe de Toyota s’est (enfin) forgé une véritable identité visuelle.

Longtemps « conservatrice », Lexus gagne en assurance. Il y a encore quelques années, il était impossible de tenir une Lexus en horreur, mais tout aussi improbable d’en rêver la nuit… Désormais, à l’aide notamment de sa calandre hypertrophiée, la marque attire l’attention, quitte à susciter une réaction de rejet. Rien n’est pire que l’eau tiède de l’indifférence.

Véritable identité

Cette fois, la signature de luxe de Toyota s’est forgé une véritable identité visuelle. Dommage que, en dépit d’un niveau de finition remarquable et d’un équipement hors pair, l’habitacle manque encore de personnalité et d’un sens de l’ergonomie à la hauteur des ambitions de cette voiture.

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L’habitacle de la Lexus ES manque encore de personnalité et d’un sens de l’ergonomie à la hauteur des ambitions de cette voiture.

Agréable à l’œil, le tableau de bord est habillé d’un revêtement sombre qui évoque le galuchat et de sobres placages selon les options cochées. L’instrumentation est bien disposée et élégante. On regrettera encore et toujours l’apathie d’un pavé tactile et la complexité du système d’infodivertissement.

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L’ES tient correctement la route, propose un choix large de motorisations et se distingue par son confort de roulement.

Grâce à ses dimensions extérieures, l’ES n’est pas avare en espace pour les jambes et les coudes. Qualité que l’on ne retrouve pas forcément chez la concurrence. On peut aussi ergoter sur les sièges, confortables, mais pas assez enveloppants, la rareté des rangements offerts à bord et le manque de modularité du coffre.

La Lexus ES en bref

Fourchette de prix : de 46 200 $ à 51 900 $
Visible dans les concessions : maintenant

On aime

Confort de roulement
Sobriété de la version hybride
Onctuosité du V6

On aime moins


Moteur quatre cylindres peu raffiné
Polyvalence réduite
Rouage intégral limité au modèle le moins puissant

Notre verdict


Le plaisir se trouve ailleurs qu’au volant.

En matière d’équipements de série, Lexus a également consenti un gros effort, mais il y a tout de même des options. Et celles-ci, hélas, sont regroupées et vendues à des prix d’or, comme l’« ultra luxury package » à 10 650 $… Considérant le faible impact de ces accessoires sur la valeur résiduelle du véhicule, mieux vaut s’abstenir de les cocher et se limiter aux caractéristiques de série.

À moi, les boulevards !

L’ES tient correctement la route, propose un choix large de motorisations et se distingue par son confort de roulement.

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Des trois motorisations proposées, l’hybride apparaît la plus fréquentable de toutes.

En ville, son encombrement n’est pas trop gênant pour réaliser un créneau (un stationnement en parallèle, si vous préférez) sans trop s’inquiéter. L’ES se conduit du bout des doigts.

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Le tableau de bord est habillé d’un revêtement sombre qui évoque le galuchat et de sobres placages selon les options cochées.

Des trois motorisations proposées, l’hybride apparaît la plus fréquentable de toutes. Le 2,5 L atmosphérique de l’ES250 manque de tonus et ne se prive pas de tempêter au moindre effort. Pourtant, c’est à ce moteur que Lexus jumelle exclusivement le rouage à quatre roues motrices, faisant de cette déclinaison la plus lourde de la gamme. D’ailleurs, le poids de la voiture pénalise le temps d’accélération qui, confirme le chronomètre, n’a rien d’exceptionnel : plus de 8 secondes pour passer de 0 à 100 km/h.

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L’ES250 bénéficie d’un argument massue : elle est la seule à bénéficier d’un rouage à quatre roues motrices.

Guère plus rapide, la déclinaison hybride a le mérite, elle, de faire preuve d’une sobriété énergétique bienvenue. Quant au V6, il ne manque pas de charmes (souple, vigoureux, discret), mais ces gains ont un prix à la pompe et, par les temps qui courent, voilà un aspect que l’on ne peut négliger. Cela dit, l’ES250 bénéficie d’un argument massue : elle est la seule à bénéficier d’un rouage à quatre roues motrices. Les autres ES (350 et 300h), elles, entraînent uniquement leurs roues avant.

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Grâce à ses dimensions extérieures, l’ES n’est pas avare en espace pour les jambes et les coudes.

Qu’à cela ne tienne, étant donné la nature et le caractère de cette berline, la motorisation hybride représente sans l’ombre d’un doute la déclinaison la plus intéressante, à défaut d’être la plus enthousiasmante. Capable de parcourir quelques kilomètres à faible allure en ne sollicitant que son unité de puissance électrique, l’ES300h met en avant une consommation inférieure à 7 L aux 100 km.

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On peut reprocher le manque de modularité du coffre.

Sa consommation (voir Fiche technique) permet d’absorber une grande partie, voire la totalité, du surcoût imposé par sa double motorisation. Pour autant, l’automobiliste devra y mettre du sien ; pour réaliser de réels gains de consommation, il lui faudra garder le pied léger. Facile, l’ES incite à une conduite apaisée.

Une lettre qui change tout

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Lexus IS

À ne pas confondre : l’ES et l’IS (notre photo). Cette dernière vise une autre clientèle. Plus étriquée, plus accessible financièrement et surtout plus sportive, l’IS repose sur une architecture à roues arrière motrices. Elle soulève son capot à des motorisations à quatre, six et huit cylindres.

Les origines

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L’ES à ses débuts, en 1989

À ses débuts en 1989, Lexus comptait deux véhicules à son catalogue. La LS, une berline de grand luxe, et une autre plus compacte, l’ES (notre photo). Cette dernière a longtemps été dénigrée, non sans raison, pour n’être qu’une version endimanchée de la Camry. Cependant, au fil des générations, l’ES s’est forgé une identité propre, même si elle partage toujours plusieurs composants avec la berline intermédiaire de Toyota.

Faites part de votre expérience

La Presse publiera prochainement l’essai des véhicules suivants : Audi Q3, BMW iX, Ioniq 5, Kia EV6, Nissan Z, Porsche Boxster/Cayman, Subaru WRX et Volkswagen Jetta (GLi). Si vous possédez l’un de ces véhicules ou en attendez la livraison, nous aimerions bien vous lire.

Fiche technique

Moteur
Modèle ES250 : L4 DACT 2,5 L
Puissance : 203 ch à 6600 tr/min
Couple : 184 lb-pi de couple entre 4000 et 5000 tr/min

Modèle ES350 : V6 DACT 3,5 L
Puissance : 302 ch à 6600 tr/min
Couple : 267 lb-pi de couple à 4700 tr/min

Modèle ES300h : L4 DACT 2,5 L
Puissance : 215 ch (176 ch + l’équivalent de 39 ch de la batterie)
Couple : 163 lb-pi de couple entre 3600 et 5200 tr/min 

Poids
1695 kg (ES250)
1655 kg (ES350)
1680 kg (ES300h

Garde au sol
150 mm

Capacité de remorquage
Non recommandé

Boîtes de vitesses
Automatique à 8 rapports (ES250 et ES350), automatique à variation continue (ES300h)

Modes d’entraînement
Rouage intégral (ES250), traction (ES350 et ES300h)

Pneus
215/55R17
235/45R18
235/40R19 (F Sport)

Capacité du réservoir
60 L (ES 250 et 350)
50 L (ES 300h)

Essence recommandée
ordinaire

Consommation
9,7 L/100 km (ES250)
10,5 L/100 km (ES350)
6,6 L/100 km (ES300h)

Dimensions
Empattement : 2871 mm
Longueur : 4974 mm1,
Hauteur : 1451 mm2
Largeur : 1865 mm3

1 4975 mm ES300h, 2 1455 mm ES350 et ES300h, 3 Rétroviseurs extérieurs exclus