(Tokyo) Le numéro un mondial de l’automobile Toyota a annoncé mardi son intention d’investir 1500 milliards de yens (17,2 milliards de dollars canadiens) d’ici 2030 dans le développement de nouvelles batteries, alors qu’il veut se renforcer sur le segment porteur des véhicules électriques.

Le géant japonais prévoit de développer ses véhicules et batteries de manière intégrée, afin de viser une baisse de 50 % des coûts de production par véhicule d’ici 2030, selon une présentation du groupe.

Toyota cherche à développer des batteries lithium-ion non seulement moins coûteuses (sans cobalt et sans nickel), mais aussi plus compactes, à plus haute durée de vie et à plus haute densité énergétique, a-t-il précisé.

Toyota, qui vise la neutralité carbone à horizon 2050 (et dès 2035 pour ses usines), cherche également à bâtir un cycle de vie vertueux pour ses batteries, censées être réutilisées ou recyclées par la suite.

Ces annonces interviennent alors que le groupe, pionnier et champion mondial des véhicules hybrides, accélère désormais dans les véhicules 100 % électriques, en train de devenir une tendance profonde du marché automobile mondial.

En avril, Toyota avait annoncé qu’il comptait lancer 15 modèles à batteries électriques d’ici 2025, sa première offensive réellement significative sur ce segment.

Mais alors que d’autres constructeurs, comme son premier rival mondial, l’allemand Volkswagen, annoncent des investissements encore plus énormes dans le tout-électrique, Toyota continue à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, en misant toujours largement sur les véhicules hybrides et à hydrogène en parallèle.

Il compte ainsi vendre huit millions de véhicules « électrifiés » (une catégorie globale incluant les hybrides) en 2030 dans le monde, soit quatre fois plus qu’en 2020. Mais sur ce total, seules deux millions d’unités devront fonctionner à 100 % sur batteries ou rouler à l’hydrogène, avait-il détaillé en mai.

Ses véhicules « électrifiés » devraient représenter en 2030 100 % de ses ventes en Europe, 95 % au Japon et 70 % en Amérique du Nord, tandis qu’il espère atteindre 100 % en Chine en 2035.