(Kingston, Ontario ) La retenue qui préside au renouvellement de l’IS ne procède pas d’une réticence au changement, mais de la nécessité d’allouer les ressources humaines et financières à des produits qui rapportent. Et le retour sur investissement dans le segment des autos (toutes catégories confondues) s’avère plutôt faible de nos jours alors que près de 8 consommateurs sur 10 favorisent un camion…

Mis côte à côte, l’ancien et le nouveau modèle seraient parfaits pour un jeu des sept erreurs. Injectés à dose homéopathique, les changements apportés seront, pour plusieurs consommateurs, à peine perceptibles.

On finira par relever les phares et les feux arrière redessinés ainsi que la calandre – toujours immense – remodelée pour mieux structurer horizontalement la proue de cette berline. Les galbes plus proéminents n’ont pas bouleversé l’équilibre général de cette Lexus, dont la nouvelle robe parvient assez bien à dissimuler le poids et les dimensions extérieures légèrement accrues de ce modèle.

L’IS gagne en longueur, en largeur et en hauteur, mais paraît visuellement aussi compacte qu’autrefois. Ces proportions revues à la hausse, les jeux de lumière sur les panneaux de carrosserie et les discrets habillages de chrome dessinent ici une voiture au style plus vif, plus accrocheur.

  • L’IS gagne en longueur, en largeur et en hauteur, mais paraît visuellement aussi compacte qu’autrefois.

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    L’IS gagne en longueur, en largeur et en hauteur, mais paraît visuellement aussi compacte qu’autrefois.

  • Le système de reconnaissance vocale prête maintenant une oreille plus attentive, tandis que l’écran tactile de série forcit pour atteindre 8 pouces (celui de 10,3 pouces demeure offert).

    PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

    Le système de reconnaissance vocale prête maintenant une oreille plus attentive, tandis que l’écran tactile de série forcit pour atteindre 8 pouces (celui de 10,3 pouces demeure offert).

  • On appréciera la mécanique de la Lexus IS pour sa rondeur, pour sa simplicité technique, mais non pour sa pugnacité ou sa sobriété.

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    On appréciera la mécanique de la Lexus IS pour sa rondeur, pour sa simplicité technique, mais non pour sa pugnacité ou sa sobriété.

  • Le pavé tactile jouit d’une interface remodelée, mais demeure toujours aussi irritant à utiliser.

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    Le pavé tactile jouit d’une interface remodelée, mais demeure toujours aussi irritant à utiliser.

  • L’IS n’offre qu’une habitabilité mesurée aux places arrière.

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    L’IS n’offre qu’une habitabilité mesurée aux places arrière.

  • Le moteur quatre cylindres suralimenté par turbocompresseur déçoit le conducteur par son manque de tonus. Quant au V6 de 3,5 litres, peu importe la configuration retenue (300 ou 350), ce moteur consomme trop.

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    Le moteur quatre cylindres suralimenté par turbocompresseur déçoit le conducteur par son manque de tonus. Quant au V6 de 3,5 litres, peu importe la configuration retenue (300 ou 350), ce moteur consomme trop.

  • La calandre – toujours immense – de la Lexus IS a été remodelée pour mieux structurer horizontalement la proue de cette berline.

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    La calandre – toujours immense – de la Lexus IS a été remodelée pour mieux structurer horizontalement la proue de cette berline.

  • Le coffre n'est pas très profond (à moins de rabattre en tout ou en partie les dossiers de la banquette), mais l’échancrure est très large et le seuil est peu élevé.

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    Le coffre n'est pas très profond (à moins de rabattre en tout ou en partie les dossiers de la banquette), mais l’échancrure est très large et le seuil est peu élevé.

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Ah, la connectivité !

Plus jolie à regarder et financièrement plus abordable1, l’IS soigne essentiellement ses connectivités tout en accueillant de nouvelles applications. Ainsi, le système de reconnaissance vocale prête maintenant une oreille plus attentive, tandis que l’écran tactile de série forcit pour atteindre 8 pouces (celui de 10,3 pouces demeure offert). Quant au pavé tactile, celui-ci jouit, dit-on, d’une interface remodelée, mais demeure toujours aussi irritant à utiliser.

Les audiophiles ne manqueront pas de relever que la chaîne Mark Levinson compte deux haut-parleurs de plus (on en compte désormais 17). Pour le reste, l’IS conserve sensiblement les mêmes attributs : poste de pilotage étriqué, baquets moulants et bloc d’instrumentation qui n’a pas le magnétisme de l’IS de première génération.

En revanche, on appréciera la relocalisation des porte-gobelets et de la molette qui permet de paramétrer les modes de conduite. Ceux-ci sont maintenant plus accessibles.

Comme la génération précédente, l’IS impose une liste d’accessoires qui fait rapidement grimper le prix et, ce qui est sans doute plus gênant, n’offre qu’une habitabilité mesurée aux places arrière. Une caractéristique qui constitue, hélas, un point commun à plusieurs modèles de cette catégorie. À l’étroit, les passagers arrière devront de surcroît composer avec un envahissant tunnel de transmission.

Les bagages doivent, pour leur part, composer avec un coffre pas très profond (à moins de rabattre en tout ou en partie les dossiers de la banquette), mais à l’échancrure très large et au seuil peu élevé.

Le beau prétexte

Lexus inscrit neuf déclinaisons de l’IS à son catalogue. De ce nombre, une seule est entraînée par ses roues arrière. Toutes les autres comptent sur un mode d’entraînement à quatre roues motrices. L’efficacité de ce dernier se trouve parfois prise en faute en raison, pensons-nous, de capteurs à l’algorithme peu prédictif. En clair, ce rouage intégral manque de réactivité et semble toujours intervenir avec retard. Qu’à cela ne tienne, il demeure, pour notre climat et au moment de la revente, préférable à la version propulsée.

Cette Lexus confirme ses qualités traditionnelles que sont un comportement sans histoire et un dossier de fiabilité impeccable. Les points forts restent, les défauts aussi. Et l’IS n’est pas irréprochable. Son moteur quatre cylindres suralimenté par turbocompresseur déçoit le conducteur par son manque de tonus, mais surtout au chapitre de la consommation. En dépit de sa cylindrée inférieure, ce moteur peine à consommer moins de 10 L/100 km de moyenne.

Mais il y a pire : le V6 de 3,5 litres. Peu importe la configuration retenue (300 ou 350), ce moteur consomme trop. La faute incombe en partie à l’addition de quelques kilos et surtout à la présence d’une boîte automatique ne comptant toujours que six rapports. On appréciera cependant cette mécanique pour sa rondeur, pour sa simplicité technique, mais non pour sa pugnacité ou sa sobriété.

Aux yeux des concepteurs de cette IS, le plus fort handicap à combler visait l’équilibre dynamique. Les précédentes IS souffraient d’être des voitures au comportement routier trop lisse et plutôt avare en sensations. Le constructeur s’est attaché à soigner le « toucher de route » en retravaillant la direction, pour faire remonter dans le volant des informations plus précises, mais aussi et surtout la suspension. Revisitée, cette dernière est désormais reliée à un châssis plus rigide et aux voies élargies.

Dans sa configuration FSport3 (la plus coûteuse de toutes), l’IS hérite d’un nouveau train de roulement « adaptatif », capable de varier l’action des amortisseurs selon la situation de conduite. En cas de sollicitation soutenue, ils se durcissent – peut-être un peu trop, au goût des passagers – mais, si l’on roule tranquillement, le confort est préservé. Pour le prix demandé, il y a des berlines plus excitantes, plus enivrantes, plus raffinées (voir rivales), mais pas forcément plus fiables.

1 à l’exception de la déclinaison IS350 AWD FSport Series 3.

Marque/modèle : Lexus IS
Fourchette de prix : De 42 950 $ à 58 000 $
Déclinaisons à l’essai : 300 et 350
Visible dans les concessions : Maintenant
Pour en savoir plus : www.lexus.ca/fr/

On aime

Fiabilité éprouvée
Comportement routier plus affûté (voir texte)
Finition soignée

On aime moins

Rouage intégral peu réactif
Consommation décevante
Places arrière étriquées

Notre verdict

Une refonte à petit budget

Faites part de votre expérience

La Presse publiera prochainement l’essai des véhicules suivants : BMW Série Gran Coupe, Ford F-150, Genesis G80, Kia Sorento, Land Rover Defender, Mazda CX-30, Mercedes CLA, Nissan Versa et Porsche Cayenne. Si vous possédez l’un de ces véhicules, nous aimerions bien vous lire.

Fiche technique

PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

Lexus IS 2021

Moteur

(300) L4 DACT 2 litres turbo 241 chevaux, entre 5200 et 5800 tr/min, 258 lb-pi entre 1650 et 4400 tr/min ; (300 AWD) V6 DACT 3,5 litres 260 chevaux à 6600 tr/min, 236 lb-pi entre 2000 et 4800 tr/min ; (350) V6 DACT 3,5 litres atmosphérique, 311 chevaux à 6600 tr/min, 280 lb-pi à 4800 tr/min

Performances

Poids : 1685 kg (IS300), 1745 kg (IS300 AWD), 1760 kg (IS350 AWD)
Rapport poids/puissance : 7,24 kg/ch (IS300), 6,71 kg/ch (IS300 AWD), 5,65 kg/ch (IS350 AWD)
Capacité maximale de remorquage : non recommandé

Boîte de vitesses

De série : automatique 8 rapports (IS300), automatique 6 rapports (IS300 et 350 AWD)
Optionnelle : aucune
Mode d’entraînement : propulsion (300), intégral (300 AWD et 350)

Pneus

IS300 et IS350 AWD : 235/40R19 (av) – 265/35R19 (arr)
IS300 AWD : 235/45R18

Capacité du réservoir et essence recommandée

66 litres
Super

Consommation

10,3 L/100 km (IS300) et 11,2 L/100 km (IS300 AWD et IS350 AWD)

Dimensions

Empattement : 2800 mm ; longueur : 4710 mm ; hauteur : 1440 mm ; largeur : 1840 mm (rétroviseurs extérieurs repliés) 1435 mm pour la déclinaison IS300 (propulsion)

Pour plus de plaisir

PHOTO FOURNIE PAR TOYOTA

Piste de Shimoyama

« Raffiner le plaisir de conduire », disait Akio Toyoda, président du groupe Toyota, pour expliquer la création de cette piste de 5,3 km située au cœur de son futur centre technique de Shimoyama. Ce tracé présente quelques similitudes avec le Nordschleife (boucle nord) du Nürburgring, en Allemagne, actuel terrain de référence de l’industrie automobile. Si le circuit fermé du groupe japonais a pour objectif d’améliorer les performances dynamiques de ses produits, il a aussi pour but de réaliser en toute sécurité des essais de validation des dispositifs liés à la conduite autonome. Soulignons que Toyota est également propriétaire du circuit de Fuji depuis l’automne 2000.

Une image à renforcer

PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

Lexus IS F Sport

Des neuf déclinaisons de l’IS, cinq adoptent le groupe F Sport. Ce dernier, offert sur pratiquement l’ensemble de la gamme de Lexus, est très prisé des consommateurs, et ce, même s’il ne magnifie pas les performances brutes autant que l’esthétique. Avec ses jantes BBS, sa suspension adaptative et ses réglages plus pointus, l’IS350 F Sport3 témoigne de la volonté de Lexus d’accentuer le tempérament sportif de ses produits.

L'avis des propriétaires

PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

Lexus IS 2021

Sans toit

Je suis propriétaire d’une IS-C de Lexus. Sur le plan de la fiabilité, rien à redire en dehors de l’entretien régulier. Il m’est arrivé une seule fois de me rendre au concessionnaire pour mon moteur qui manquait de puissance et vibrait. La réparation a été effectuée gratuitement en 30 minutes, et ce, même si la garantie était échue. Je suis également étonné que ma carrosserie soit encore aussi belle et exempte de taches de rouille, car mon auto était stationnée tous les jours dans un stationnement souterrain à mon travail, et donc très humide en hiver.

Aussi, vous dites régulièrement que les toits rigides sont complexes et coûteux à réparer. À part si on a un accident ou si on ouvre le toit alors que des éléments sont dans le coffre, ce qui pourrait endommager le mécanisme, est-ce réellement un défaut ? Lexus est reconnu pour sa fiabilité. Je savais que je voulais conserver mon auto longtemps et l’utiliser l’hiver, alors un toit en toile m’apparaissait plus susceptible de devenir décoloré et donc laid à la longue. J’ai encore régulièrement des commentaires positifs sur le look de mon auto de la part de parfaits inconnus.

Vous comprendrez donc que je suis très satisfait de ma Lexus et en rachèterais une autre identique si celle-ci était toujours produite. — Jean P.

Un peu étriquée, mais agréable à vivre

J’ai acquis ma Lexus IS 250 sur le marché de l’occasion alors qu’elle affichait 80 000 km au compteur. J’en suis entièrement satisfait et elle sera entièrement payée en juin 2021. J’aime beaucoup les avantages d’une voiture de « luxe » sur le plan des performances et du confort. La qualité de la traction intégrale est également appréciée puisque j’habite à Mont-Tremblant. Mais maintenant que nous avons un enfant, l’espace de chargement me semble limité. Je peux cependant vivre avec cette contrainte avec un peu de débrouillardise. — Nicolas D.

Deux plutôt qu’une

J’ai acheté ma première Lexus IS 250 2008 en 2014. Elle avait 160 000 km au compteur. Mon entourage trouvait que j’étais téméraire. Je lui répondais qu’elle était moins chère qu’une voiture économique plus récente d’entrée de gamme ! Je l’ai gardée cinq ans, j’ai eu beaucoup de plaisir à la conduire et je n’ai eu aucun problème. J’en suis à ma deuxième, une 2014, et je suis très satisfait. Je trouve en plus que cette troisième génération est plus spacieuse et que le design est magnifique ! — Mohamed Z.