(Tokyo) En raison du coronavirus, Mitsubishi Motors a annoncé vendredi anticiper une perte nette de 26 milliards de yens (341 millions de dollars canadiens) sur son exercice 2019-2020 achevé le 31 mars. Avant la pandémie, le constructeur japonais prévoyait un profit modeste.

Le constructeur automobile nippon, troisième membre de l’alliance Renault-Nissan, prévoyait en effet jusque là un petit bénéfice net de 5 milliards de yens sur l’exercice écoulé, contre un bénéfice net de 132,9 milliards de yens en 2018-2019.

Mais « en dépit des efforts pour réduire davantage les coûts afin d’atteindre les objectifs […], la sévère détérioration de la demande a très fortement dépassé nos prévisions », a expliqué le groupe dans un communiqué.

Mitsubishi Motors a aussi réduit de plus de moitié son objectif de bénéfice opérationnel annuel, passé de 30 à 12 milliards de yens, soit à peine plus d’un dixième de son bénéfice opérationnel en 2018/2019.

Particulièrement présent en Asie du Sud-Est, le groupe a également abaissé son objectif annuel de ventes, passé de 2270 milliards à 2450 milliards de yens (32 milliards de dollars canadiens), soit un repli de 2,6 % sur un an.

Pas de dividende et les cadres remboursent

Par mesure d’économie, le constructeur a par ailleurs décidé de ne pas verser un dividende de 10 yens (13 cents canadiens) par action au terme de l’exercice, après avoir payé un dividende similaire à la fin du premier semestre.

Symboliquement, ses cadres dirigeants vont rendre une partie de leurs rémunérations au titre de l’exercice écoulé, est-il précisé dans le communiqué.

À l’instar de nombreux autres constructeurs automobiles, Mitsubishi Motors a dû interrompre sa production en Chine en février en raison de la COVID-19, puis suspendre ou diminuer sa production dans d’autres pays à partir de mars, y compris au Japon, à mesure que la pandémie s’étendait dans le monde.  

Le groupe doit publier ses résultats annuels définitifs le 19 mai.