(New York) Le constructeur automobile Ford, touché de plein fouet par l’arrêt d’usines et la chute des ventes de voitures en raison de la pandémie, a annoncé vendredi s’attendre à une perte nette de 2 milliards de dollars au premier trimestre.  

C’est une surprise dans la mesure où les analystes s’attendaient à un bénéfice net de 278 millions de dollars en moyenne, même si le groupe avait déjà prévenu en début de semaine que son chiffre d’affaires baisserait de 16 % de janvier à mars. Ses ventes de voitures aux concessionnaires ont, elles, chuté de 21 % sur la période.

Ford, qui a cessé l’activité dans ses usines nord-américaines et européennes pour éviter la propagation de la COVID-19, avait aussi prévenu lundi d’une perte ajustée hors intérêts et impôts de 600 millions de dollars.  

Le directeur financier du groupe avait alors affirmé que Ford, avec 30 milliards de dollars dans sa trésorerie, avait suffisamment d’argent pour tenir au moins jusqu’à fin septembre.  

Mais il avait souligné ne pas pouvoir dans l’immédiat calculer son résultat net faute d’avoir encore évalué ses dépenses fiscales.  

Le constructeur doit dévoiler l’ensemble de ses résultats le 28 avril.  

Le groupe a aussi souligné vendredi, dans un document transmis aux autorités boursières, qu’il ne pouvait pas encore indiquer quand ses usines allaient redémarrer, mais qu’il envisageait pouvoir le faire graduellement au courant du deuxième trimestre.  

A Wall Street, l’action prenait 2,53 % dans un marché en nette hausse. Elle s’affiche encore en baisse d’environ 45 % par rapport au début de l’année.

L’ensemble du secteur automobile américain a été fortement affecté par la pandémie et les mesures de confinement l’accompagnant, entre la brutale mise à l’arrêt de sites de production et la chute de la demande.