(New York) Le constructeur automobile Fiat Chrysler (FCA US) a annoncé mercredi une chute de plus de 10 % de ses ventes de voitures neuves aux États-Unis au premier trimestre, en raison du nouveau coronavirus qui paralyse l’activité économique depuis mars.

Les nouvelles immatriculations de véhicules FCA ont chuté de 10,4 % à 446 768 unités sur les trois premiers mois de l’année, d’après un communiqué. C’est pire que le recul de 7,1 % attendu par le cabinet spécialisé Edmunds.com.

Hausse solide, puis chute en mars

Le propriétaire des marques Jeep et RAM explique avoir observé deux courbes : d’abord une hausse solide des ventes en janvier et en février, soit une période au cours de laquelle très peu de cas de coronavirus avaient été recensés aux États-Unis.

Ensuite, un effondrement des ventes en mars, mois marqué par des annonces de mesures de confinement aux États-Unis pour endiguer la propagation de la COVID-19, la maladie causée par le nouveau coronavirus, qui a déjà fait des milliers de morts à travers le globe.

Le constructeur a suspendu sa production et fermé aux États-Unis et au Canada jusqu’au 14 avril, mais pourrait être amené à prolonger cette échéance.

General Motors (GM), le premier constructeur automobile américain, doit également publier mercredi ses ventes trimestrielles, tandis que celles de Ford sont attendues jeudi.

Les constructeurs étrangers présents aux États-Unis, comme Toyota, Nissan et Honda, devraient aussi donner un bilan de leurs ventes sur les trois premiers mois de l’année.

Dans l’ensemble, le cabinet spécialisé Edmunds.com table sur une chute de 11,8 % sur un an des ventes de l’ensemble des acteurs du secteur présents aux États-Unis, à 3,55 millions d’unités, soit le premier trimestre le plus bas depuis 2012.

Les ventes du seul mois de mars devraient plonger de près de 36 %.

« Le monde a été chamboulé et malheureusement l’industrie automobile n’est pas immunisée contre les dégâts économiques sans précédent causés par la pandémie », relève Jessica Caldwell, experte chez Edmunds.com.