Le nouveau Ford Explorer 2011 pourrait être une bonne solution de rechange aux minifourgonnettes - jadis reines des véhicules familiaux - dans un monde où les ventes de véhicules utilitaires obtiennent maintenant une part de marché de 29%.

À certains égards, le comportement routier au volant de l'Explorer est pratiquement le même que celui d'une berline, loin de celui des fourgonnettes.

Ce confort se répète aussi pour les passagers. Sur la deuxième rangée de sièges, il est possible de s'installer confortablement avec un ordinateur portable. Le dégagement pour les jambes est nettement suffisant.

On ne peut pas en dire autant évidemment de la troisième rangée de sièges - maintenant de série dans le nouvel Explorer. Pour un long trajet, cette rangée sera bien pour des enfants ou des préadolescents. Si on recherche un véhicule avec trois rangées de sièges confortables pour tous, il vaudrait mieux se tourner vers le Flex - si on veut rester avec le même constructeur.

Pour ceux qui aiment les choses agréables à l'oeil, la finition intérieure de l'Explorer est fidèle à ce à quoi Ford commence à nous habituer depuis quelques années. Son habitacle n'a assurément rien à envier à celui de ses rivaux américains, voire de certains japonais. Les matériaux ne font pas bon marché, même si 85% des composants de l'Explorer peuvent être recyclés.

Motorisation

Les ingénieurs de Ford ont dit adieu au moteur V8 dans l'Explorer. Maintenant, un V6 de 3,5 litres, développant une puissance de 290 chevaux et un couple de 255 lb-pi, équipe l'Explorer. «C'est deux chevaux de moins que dans le V8. Les gens veulent plus de capacité hors route et de remorquage», explique Paul St-Amour, ingénieur de Ford.

On prévoit équiper l'Explorer d'un autre moteur, un quatre-cylindres de 2,0 litres EcoBoost. «Il est 30% plus économique (en carburant), mais il offre la puissance d'un V6 avec l'efficacité énergétique d'un quatre-cylindres», souligne M. St-Amour.

 

Systèmes d'aide

Les systèmes d'aide à la conduite et de sécurité active perfectionnés ne sont plus vraiment exclusifs aux Mercedes, BMW et Volvo de ce monde. Attendez-vous à les voir apparaître dans les véhicules «moins luxueux».

Dans son nouvel Explorer, Ford offre maintenant le contrôle de la vitesse en courbe, lequel ajuste la vitesse du véhicule lorsque le conducteur s'engage trop rapidement dans un virage ou une bretelle d'autoroute.

Pour ceux qui souhaitent obtenir la totale, l'ensemble d'équipements de technologie offert dans la version Limited comprend le système de stationnement actif, le régulateur de vitesse adaptatif avec avertisseur de collision et assistance de freinage (ressemblant à ce qu'on trouve dans les Volvo), ainsi que le système d'information sur les angles morts avec alerte de trafic transversal.

Ce qui a retenu notre attention, c'est le système multimodes, appelé Terrain Management, qui compense la conduite selon le type de terrain où l'on se trouve, avec la collaboration du système AdvanceTrac. Le conducteur n'a qu'à choisir le mode de conduite approprié avec la roulette située sur la console centrale.

Ces modes vont de normal à neige, gravier, herbe, en passant par boue et ornières et sable. Fini la sélection entre le «4 low» (4 L) et le «4 high» (4H). Il a été possible de constater les différences entre les modes de conduite sur les aires de circulation de l'aéroport de Charlevoix, fermé pour l'hiver, soulignons-le.

Le premier, sur lequel la plupart des automobilistes rouleront la majeure partie du temps, analyse la conduite afin que certaines limites ne soient pas dépassées. En conditions extrêmes, le système intervient continuellement de sorte que le véhicule en vient à maintenir sa vitesse, même quand on appuie sur l'accélérateur à fond, si on dépasse certaines limites. On a même qualifié de «matante» ce mode de conduite.

Le deuxième mode adapte la conduite sur surface glissante, de sorte que la maniabilité est optimisée. Le slalom sur surface glacée et enneigée a été mieux maîtrisé sous ce mode.

En sélectionnant le mode sable, le système d'antipatinage se désactive afin que le véhicule ne s'embourbe pas dans le sable. Cependant, ce mode n'est pas l'idéal pour la conduite sur surface glacée, le véhicule devenant impossible à maîtriser très rapidement. Il sera apprécié de ceux qui maîtrisent l'art de faire des cercles de traction sur la glace. Dans les deux précédents modes, cela se révélait très difficile.

Finalement, Terrain Management permet de moduler une descente en terrain accidenté. Le bouton situé dans le centre de la roulette active le contrôle de descente, lequel ralentit le véhicule au besoin dans une pente abrupte hors route.

Photo fournie par Ford

Le Ford Explorer est doté d'un système multimodes, appelé Terrain Management, qui compense la conduite selon le type de terrain où l'on se trouve, avec la collaboration du système AdvanceTrac. Le conducteur n'a qu'à choisir le mode de conduite approprié avec la roulette située sur la console centrale.