En retirant la Legacy familiale de son portefeuille, Subaru compte satisfaire les besoins d'espace (et d'aventure?) de sa clientèle avec la seule Outback.

Vendue à prix plus concurrentiel encore, cette quatrième génération est plus qu'une Legacy montée sur des échasses. Et, pour nous faire découvrir (et apprécier) la nouvelle génération de ses Outback, Subaru a soigneusement et méthodiquement passé en revue le pourquoi et le comment de chacun des choix techniques qui ont guidé son renouvellement.

 

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La ceinture qui assure la protection de la carrosserie dans le cadre d'excursions hors route masque la présence d'un châssis plus ample. Bénéficiant d'une garde au sol supérieure à celle de la génération précédente, l'Outback s'enveloppe d'une carrosserie légèrement plus courte (-3,5 cm), à la suite d'une réduction des porte-à-faux. Plus remarquables, cependant, sont les gains réalisés en hauteur (+10,4 cm) et en largeur (+5 cm).

 

Avec un empattement allongé de 7,1 cm, l'habitacle permet dorénavant aux occupants des places arrière de voyager plus confortablement. Le coffre profite de ces dimensions plus généreuses et Subaru revendique un gain appréciable par rapport à la génération précédente. Le hayon toujours aussi vertical s'ouvre donc sur un coffre aux formes rectilignes plus nettes. Toujours aussi modulable grâce à de multiples compartiments (certains plus secrets que d'autres), ses points d'attache et ses crochets mobiles, le volume de ce coffre peut augmenter en sacrifiant en tout ou en partie la banquette arrière. Celle-ci s'escamote en deux sections (40/60). Elle manque un peu de moelleux, diront les plus lourds, mais ses dossiers ont le mérite de s'incliner pour faciliter la sieste.

 

À bord, Subaru s'est accordé quelques économies en reprenant intégralement l'habillage de la Legacy. Ne boudons pas notre plaisir et apprécions plutôt le sérieux de la construction, même si certains plastiques font «durs» (au sens propre et figuré).

 

 

Bien qu'on ne puisse qualifier la présentation intérieure de l'Outback de particulièrement élégante et encore moins d'originale, celle-ci demeure néanmoins agréable à vivre. La colonne de direction à la fois inclinable et télescopique permet de trouver aisément une position de conduite agréable, et les principales commandes se trouvent exactement là où elles sont censées être.

 

Bon prix, bonne formule

 

Reposant sur une toute nouvelle architecture, l'Outback adopte, de série, le quatre-cylindres de 2,5 litres. Ce moteur s'arrime à une transmission manuelle à six rapports ou à une boîte automatique à variation continue (type CVT). Un moteur six cylindres de 3,6 litres est également offert. Celui-ci s'accompagne exclusivement d'une boîte semi-automatique à cinq rapports.

 

C'est bien connu, les Subaru possèdent une double personnalité. Sur chaussée pavée et sèche, elles affichent un comportement routier sage, frôlant l'ennui. Par contre, dès que les conditions climatiques se détériorent, elles révèlent leurs plus beaux atours.

 

Imperturbable peu importe le coefficient d'adhérence de la chaussée, l'Outback file vite et bien. En revanche, elle distille les sensations de conduite et, du coup, fausse la perception de la route. Un peu pataude dans ses réactions et dirigée par un pignon qui peine à mordre solidement sa crémaillère, cette Subaru procure un agrément de conduite bien moyen. Ses pneumatiques, aux dimensions modestes (16 pouces), n'assurent pas une adhérence très élevée, et ses éléments suspenseurs font la part un peu plus belle au confort qu'à la tenue de route.

 

En toute honnêteté, il faut ajouter que ses dimensions imposantes participent aussi à ce décalage, tout comme son confort et son insonorisation. La prise de roulis est modérée, la suspension encaisse sans mal les imperfections du revêtement. Mais l'Outback a aussi d'autres qualités. Elle peut prendre la direction des champs, des rivières et des pentes escarpées. Même si son rouage intégral est dénué d'une boîte courte, cette Subaru peut compter sur sa garde au sol surélevée et sur l'excellente motricité que lui procurent son rouage intégral et l'assistance d'un frein de descente pour prendre un bain de boue.

 

Photo Éric LeFrançois, collaboration spéciale

Bien qu'on ne puisse qualifier la présentation intérieure de l'Outback de particulièrement élégante et encore moins d'originale, celle-ci demeure néanmoins agréable à vivre.

Consommation intéressante

 

Le gros quatre-cylindres de 2,5 litres s'entend bien avec la transmission à variation continue (CVT). Cette transmission fait appel à une chaîne articulée dont la robustesse ne soulève aucune inquiétude quant à sa longévité et à sa durabilité. C'est grâce à elle et à quelques aménagements réalisés par les motoristes que l'Outback réalise entre autres des consommations aussi intéressantes. Cela dit, ce quatre-cylindres à plat demeure aussi peu expressif et peu empressé à monter dans les tours. En revanche, son rendement est sans histoire et il ne vibre presque pas.

 

À la lumière de cet essai, ce concept de familiale surélevée a, croyons-nous, atteint un stade de mise au point difficile à surpasser. Et Subaru pourra assurément tirer les dividendes attendus de la refonte de ce modèle grâce à une boîte à variation continue fort impressionnante et à un rouage intégral dont les extraordinaires performances se trouvent hors de portée de la plupart de ses concurrents.

 

ON AIME

Surprenantes habiletés en tout-terrain

Confort acoustique

Consommation

 

ON AIME MOINS

Accélérations et reprises

Direction édulcorée

Galerie de toit

 

CE QU'IL FAUT RETENIR

Fourchette de prix: 28 995$ à 38 495$

Prix du modèle essayé: 30 195$

Frais de transport: 1525 $

Garantie de base: 36 mois/60 000 km

Consommation obtenue lors de l'essai: 10,2 L/100 km

Moteur thermique: H4 SACT 2,5 litres

Puissance (ch. à tr/mn): 170 ch à 5600 tr/mn

Couple (li.-pi. à tr/mn): 170 lb-pi à 4000 tr/mn

Poids: 1542 kg

Rapport poids/puissance: 9,07 kg/ch

Accélération (0-100 km/h): 8,68 secondes

Mode: intégral (quatre roues motrices)

Transmission de série: manuelle six rapports

Autres transmissions: automatique (CVT)

Direction - diamètre de braquage (mètres): crémaillère - 11,2 mètres

Freins (av -arr), ABS: disque-disque, de série

Pneus (de série): 225/60R17

Capacité du réservoir/essence recommandée: 70 litres/ordinaire

Pour en savoir plus: www.subaru.ca

Photo Éric LeFrançois, collaboration spéciale

Le gros quatre-cylindres de 2,5 litres à plat demeure peu expressif et peu empressé à monter dans les tours. En revanche, son rendement est sans histoire et il ne vibre presque pas.