La Série 5 de BMW entreprend une nouvelle vie ce printemps. Cette sixième génération ne prétend surtout pas surprendre ses clients qui, chaque année, la propulsent parmi les meilleurs vendeurs de sa catégorie. Pas de révolution esthétique ni de bouleversement architectural. La marque munichoise persiste et signe ici une Série 5 d'apparence plus classique que la génération antérieure et qui recèle bon nombre d'innovations technologiques.

Malgré un empattement en hausse de huit bons centimètres, les cotes extérieures de sa carrosserie demeurent figées, à l'exception de la hauteur. Si les constructeurs généralistes n'en finissent pas d'allonger leurs modèles, un spécialiste comme BMW, qui, en la Série 7, possède une limousine dans sa gamme, n'en éprouve pas le besoin. La Série 5 s'adresse à ceux et celles qui préfèrent se retrouver aux commandes. D'ailleurs, en puisant dans la longue liste des options, vous trouverez par exemple la suspension pilotée, les barres antiroulis actives et la direction à démultiplication variable, introduite sur la génération précédente. Baptisée AFS, cette direction est très directe à basse et à moyenne vitesse (jusqu'à 1,7 tour), sa démultiplication varie ensuite jusqu'à se découpler parfois du volant en ligne droite afin de contrer, par exemple, l'effet de lacet dû au vent latéral. La Série 5 bénéficie en outre d'un dispositif d'aide au stationnement, d'un système de récupération d'énergie au freinage et d'un dispositif d'arrêt automatique avec la sortie de la version hybride dévoilée il y a quelques jours au Salon de Genève. En revanche, le rouage intégral X-Drive ne sera pas proposé au catalogue dès la sortie de ce nouveau modèle. Pas plus que la version Touring (familiale), dont la présentation officielle se fera vraisemblablement au Mondial de l'auto de Paris au mois d'octobre prochain.

 

Au Canada, BMW propose deux versions: 535i et 550i. La première est mue par un moteur six cylindres en ligne suralimenté à l'aide d'un turbocompresseur à géométrie variable, alors que la seconde compte un huit-cylindres à aspiration naturelle (atmosphérique). Petite curiosité canadienne (?), une boîte manuelle à six rapports est offerte de série sur les deux versions alors qu'en Europe, seule la 535i y a droit. Moyennant supplément, il sera possible d'arrimer ces deux mécaniques à la nouvelle boîte automatique à huit rapports.

Infiniti M

Peu de temps après la sortie de la Série 5, Infiniti fera le dévoilement de la nouvelle M. Malgré les résultats bien modestes enregistrés jusqu'ici par la M, la marque de prestige de Nissan ne baisse pas les bras et tentera d'aimanter les regards avec une silhouette accroche-coeur, inspirée du concept Essence.

Outre sa plastique agréable, la M compte sur la puissance de ses mécaniques (V6 3,7 litres de 333 chevaux ou V8 5,6 litres de 420 chevaux) et sur ses technologies, dont deux sont pour le moins avant-gardistes. La première, baptisée SCP (Side-Collision Prevention ou, si vous préférez, Prévention de la collision latérale), est un nouveau dispositif de sécurité active qui vise à prévenir le conducteur de la présence d'un autre véhicule au moment d'un changement. Si le conducteur change de file malgré le signal sonore, la SCP ordonne alors au véhicule de freiner de lui-même et le redirige dans sa voie initiale.

La M étrenne également un nouveau mécanisme: la pédale d'accélérateur écologique. Celle-ci résiste en cas d'accélération exagérée. Issue du programme Nissan Green, cette pédale «boomerang» permet, selon ses concepteurs, d'économiser de 5% à 10% de carburant selon les styles de conduite.

Parmi les nombreuses autres caractéristiques de ce modèle, mentionnons le Downshift Rev Matching, système introduit sur la 370Z et qui, à chaque rétrogradage, donne un petit coup de gaz programmé, comme au bon vieux temps, et la présence d'un système à quatre roues directrices. Celui-ci est uniquement offert, toutefois, sur les versions à roues arrière motrices et non sur les versions X (rouage intégral).