Depuis l'avènement de la télématique, les véhicules communiquent. On peut dorénavant facturer au kilomètre un contrat d'assurance auto, chercher une voiture volée ou détecter automatiquement un accident. Au fait, comment ça fonctionne?

Pour répondre de manière simple, disons que le véhicule est équipé d'un boîtier électronique qui contient un module GPS, pour la localisation, et un module GPRS, pour la communication d'informations qui s'avéreront essentielles. Ces modules permettent de plus en plus de suivre l'utilisation qu'on fait du véhicule, mais ils permettent encore surtout de détecter et de repérer un accident.

Dès qu'un impact survient, il est détecté par des capteurs et un signal électrique provoque le déploiement du ou des coussins gonflables. Ce signal active également un appel ou une alarme d'urgence, transmis au centre téléphonique du système de communication du constructeur automobile qui offre ce service - il faut bien le rappeler, le système OnStar de General Motors a fait des petits depuis son apparition, en 1996. Par l'entremise du terminal installé à bord du véhicule, le téléphoniste tentera de prendre contact avec les occupants du véhicule. S'il n'y a pas de réponse, les services d'urgence sont alertés.

C'est dans l'analyse de l'accident que la télématique trouve son prolongement. À bord de 90% des voitures neuves actuelles, le module contrôlant le déploiement du coussin gonflable comprend un «enregistreur de données d'événements» (ou EDR, pour Event Data Recorder). Le module peut alors fournir la vitesse du véhicule, le régime du moteur, le pourcentage de dépression de l'accélérateur, le degré d'enfoncement de la pédale de frein, le nombre de fois où le moteur a été démarré et l'information selon laquelle la ceinture était bouclée ou non - le tout dans les cinq secondes précédant l'impact. S'il n'y a pas de collision, les données ne sont pas enregistrées.

C'est ainsi qu'on peut signaler et enregistrer, ou non, un «sinistre».