Appuie-tête actif, ceinture de sécurité, coussins gonflables, zones de déformation: c'est la sécurité passive, celle qui limite les conséquences d'un choc pour les occupants d'un véhicule. Lorsqu'elle s'engage, il est déjà trop tard.

À l'opposé, la sécurité active concerne tous les équipements susceptibles d'empêcher une collision de se produire. Ils sont nombreux, mais on les retrouve rarement tous à bord d'un même véhicule - encore moins si celui-ci est vendu à prix populaire.

Parmi tous ces systèmes électroniques aux mystérieuses initiales, on trouve d'abord l'antiblocage des freins (ABS). Il empêche le blocage des roues lors d'un freinage d'urgence et - plus important encore - permet à l'automobiliste de conserver la maîtrise de son véhicule. En clair, il est possible de sauter à deux pieds sur la pédale des freins tout en tournant le volant pour éviter un obstacle. Et si vous n'appuyez pas assez fort sur les freins, un dispositif vous aide automatiquement à le faire.

L'ABS n'est plus obligatoire, mais on le trouve dans l'ensemble de la production automobile nord-américaine. Un cadeau des constructeurs? Pas vraiment. Les constructeurs ont désormais l'obligation d'équiper tous leurs véhicules d'un dispositif électronique de stabilité, et ces deux systèmes sont en interrelation. En effet, les capteurs utilisés par l'ABS sont en mesure d'exécuter plusieurs fonctions. L'une d'elles consiste à maintenir le véhicule dans la trajectoire désirée - fonction première du correcteur de stabilité, également connu sous le nom d'ESP (Electronic Stability Program). Ce dernier, en agissant sur le frein d'une ou de plusieurs roues, réduit non seulement les risques de dérapage, mais aussi les conséquences d'une entrée trop rapide dans un virage.

Avec la quincaillerie existante (ABS et ESP), l'industrie automobile est en mesure de tisser un filet de sécurité plus important encore. Par exemple, en ajoutant des dispositifs comme le contrôle de descente en pente (Hill Descent), qui maintient momentanément un véhicule en position stationnaire dans une pente.

À n'en pas douter, l'électronique a largement contribué aux performances des éléments de sécurité comme l'ABS et l'antipatinage, voire le rouage à quatre roues motrices. Tous ces dispositifs améliorent le comportement dynamique des véhicules au même titre que les performances des moteurs qui les animent. Un moteur puissant qui offre une réponse immédiate permet des accélérations et des reprises plus sûres quand vient le moment de s'éloigner d'une situation dangereuse ou de doubler en toute sécurité.

Plusieurs autres dispositifs se sont ajoutés pour améliorer la perception de l'automobiliste devant son environnement. On pense naturellement à la caméra de recul ou aux capteurs d'angles morts, mais aussi au régulateur de vitesse intelligent. Celui-ci permet une décélération pour garder une distance raisonnable avec un véhicule circulant dans la même file. Certains permettent également, en circulation urbaine, d'immobiliser complètement le véhicule.

La sécurité prend plusieurs visages. Certains constructeurs ont conçu une aide au stationnement qui, comme son nom l'indique, permet au véhicule de se garer pratiquement tout seul. D'autres ont imaginé des phares qui illuminent dans les « coins » pour offrir une meilleure visibilité en conduite nocturne et même un témoin capable de détecter votre niveau de fatigue. On n'arrête pas le progrès.

Demain, sans doute, les carrosseries aussi résistantes qu'un char d'assaut ne seront d'aucune utilité. À ce moment, les automobilistes seront en quelque sorte congédiés: la voiture se conduira toute seule.