Chouchous des Québécois, les compactes représentent plus de 50% des automobiles vendues dans la province. Avec 132 099 immatriculations, ce segment compte dans ses rangs le modèle le plus populaire au Québec: la Civic de Honda, qui s'est écoulée à plus de 22 000 unités en 2012.

L'Elantra de Hyundai demeure la plus proche rivale de la Civic, avec quelque 19 000 unités vendues. Suivent, dans l'ordre, la Corolla, la Mazda 3 et la Jetta. Derrière ce «quintette» de modèles, les positions sont loin d'être figées. Les récentes Sentra (Nissan) et Dart (Dodge) n'ont pas encore atteint leur rythme de croisière, et quelques nouveautés du printemps sont susceptibles de jouer les trouble-fête.

Chevrolet Cruze

Chevrolet rend officielle la venue d'une mécanique turbodiesel sous le capot de sa compacte. La présence de ce moteur se reconnaîtra visuellement à la petite inscription verte apposée sur le couvercle du coffre, et sur laquelle on pourra lire: «2.0 TD».

Il y a longtemps que Chevrolet n'avait proposé pareille motorisation en Amérique du Nord. Ce moteur, d'une cylindrée de 2 litres, bénéficie de l'assistance d'un turbocompresseur. Selon les estimations de ses concepteurs, il produira 148 chevaux et 258 lb-pi de couple. Celui-ci est disponible dès 2000 tours-minute. De plus, ce moteur comporte une fonction de surrégime (overboost) qui permet d'augmenter la puissance de couple à 280 lb-pi pour une période maximale de 10 secondes. Cette caractéristique assurera des accélérations plus toniques et des dépassements encore plus sûrs. Puisqu'il est question de performance, la Cruze peut atteindre les 100 km/h en 8,6 secondes et ne consomme que 5,6 L/100 km. Ce moteur, déjà éprouvé en Europe, a été adapté pour satisfaire aux normes (plus sévères) américaines en matière de pollution et aux conditions particulières (climat et altitude) propres à nos régions.

Cette version diesel est uniquement offerte avec une boîte automatique à six rapports. Parmi les autres caractéristiques spécifiques à ce modèle, on note la présence d'une batterie et d'un alternateur à haut rendement. Pour faciliter la prise de commandes chez les concessionnaires, la Cruze diesel bénéficie d'une sellerie intérieure en cuir, d'un aileron, de pneus à faible résistance de roulement ainsi que de jantes en alliage de 17 pouces.

Fiat 500 L

Si on lui greffe deux portières supplémentaires, la Fiat 500 demeure-t-elle une sous-compacte? Non. Contrairement à la croquante 500, la 500 L (pour large) s'appuie sur une architecture différente. En effet, la 500 repose sur une plateforme de Fiat Panda, alors que la 500 L reprend celle, beaucoup plus grande, de la Punto. Pour s'en convaincre, il suffit de souligner que la 500 fait à peine 3,5 mètres de longueur, comparativement à près de 4,2 mètres pour la L. En dépit de ses formes bouffies, la 500 L conserve la sympathique mine de la 500, mais offre 40% plus d'espace intérieur et un accès plus facile aux places arrière.

Fiat ne réinvente pas tout, loin de là. La mécanique de service est bien connue. Il s'agit d'un moteur de 1,4 litre suralimenté de Fiat. Ce moteur a déjà eu l'occasion de faire preuve de sa robustesse et de sa durabilité sous le capot des 500 et des Dodge Dart. Pour l'épauler, on trouve, de série, une boîte manuelle à six rapports. Une transmission automatique à double embrayage est proposée en option.

Tout laisse croire que Fiat déclinera la 500 L en deux autres modèles au cours des prochaines années. D'ailleurs, au dernier salon automobile de Genève, le constructeur italien a dévoilé une version «tout-terrain» de la 500 L: la Trekking. Elle fera son entrée en Europe à partir du mois de juin. Aucune précision n'a été apportée relativement à une éventuelle commercialisation sur le marché nord-américain.

Photo fournie par Chevrolet

Chevrolet rend officielle la venue d'une mécanique turbodiesel sous le capot de sa compacte Cruze.

Kia Forte

Kia garde le pied sur l'accélérateur du changement et renouvelle sa proposition dans le secteur des compactes avec cette deuxième génération de Forte. Plus longue, plus large et plus basse que le modèle antérieur, cette compacte adopte les nouveaux codes esthétiques de la maison. Les contours de la calandre demeurent sensiblement les mêmes, mais le dessin des phares au xénon (une nouveauté en option) lui donne une apparence plus musclée.

Cette berline compte notamment séduire les consommateurs avec des accessoires qu'on ne trouve généralement pas à bord d'un véhicule de cette catégorie. On pense par exemple au dispositif de coupe automatique à l'arrêt pour éviter de faire tourner inutilement le moteur.

À l'exception de la version haut de gamme, toutes les Forte bénéficieront du moteur de 1,8 litre de 148 chevaux. Cette mécanique, réalisée en partenariat avec Hyundai, s'arrime, au choix de l'acheteur, à une boîte manuelle ou automatique. Les deux comptent six rapports. Détail intéressant au sujet des boîtes: Kia prétend qu'il n'est désormais plus nécessaire de faire de vidange d'huile. Le modèle haut de gamme a droit à une version retravaillée du 2 litres de 174 chevaux autrefois utilisé. Quant au moteur de 2,4 litres offert sur la mouture précédente, il a été abandonné.

Parmi les innovations apportées à la Forte, mentionnons la présence d'un dispositif appelé «Flex Steer», qui permet de modifier l'assistance de la direction. Trois modes sont proposés (confort, normal, sport) pour la rendre plus légère ou plus ferme.

Au cours des prochains mois, la berline Forte sera épaulée par deux autres modèles (ou carrosseries).

Photo fournie par Kia

Plus longue, plus large et plus basse que le modèle antérieur, la compacte Forte adopte les nouveaux codes esthétiques de Kia.