Le luxe ne connaît pas la crise. Les ventes de véhicules de prestige ont connu une augmentation de 7,5% au cours de la dernière année au Québec. On trouve pêle-mêle dans cette catégorie bien des modèles, de l'Acura ILX (moins de 30 000$) à la majestueuse Classe S de Mercedes (plus de 100 000$).

Il y en a ici pour tous les goûts et toutes les bourses. Mais ce printemps, à l'exception d'un modèle, le luxe se veut financièrement accessible. Suivez le guide!

Kia Cadenza

La filiale canadienne de Kia a longuement hésité avant d'officialiser l'inclusion de la Cadenza à son catalogue. Elle se positionne au-dessus de l'Optima et prend le relais de la (très peu) regrettée Amanti à titre de porte-étendard de la marque. La Cadenza, également connue sous le nom de K7 dans d'autres marchés, partage plusieurs éléments techniques et structurels avec la Hyundai Azera - modèle disparu au pays, mais qui fait toujours carrière aux États-Unis.

Élégante et bien proportionnée, cette berline représente ce que Kia «fait de mieux». Cette traction s'anime d'un moteur six cylindres de 3,3 litres à injection directe (293 chevaux), auquel est jumelée une boîte automatique à six rapports - la seule offerte.

Parmi les caractéristiques de ce modèle haut de gamme, mentionnons un régulateur de vitesse intelligent, des capteurs d'angles morts et un dispositif de changements de voie. Naturellement, on a droit, sans frais supplémentaires, à une sellerie de cuir, à la navigation par satellite et à la climatisation à deux zones.

Kia fera connaître les détails de la nomenclature de la gamme et les prix peu de temps avant la mise en marché. Avec la Cadenza, le constructeur sud-coréen vise les acheteurs de Buick LaCrosse, Nissan Maxima ou Toyota Avalon. C'est donc dire que le prix de départ sera sans doute fixé sous la barre des 40 000$.

Lincoln MKZ

Soucieuse d'offrir un produit d'une qualité irréprochable, la direction de Lincoln a préféré retarder de quelques semaines la sortie de la MKZ pour s'en assurer. La marque, filiale à part entière de Ford, tente de retrouver son lustre (et ses ventes) d'antan; la MKZ a un rôle-clé à jouer dans ce plan de reconquête.

Modèle d'entrée de Lincoln, la MKZ est, diront les mauvaises langues, une Fusion endimanchée. Ces deux modèles partagent en effet plusieurs composantes et la même usine d'assemblage. Mais quel mal y a-t-il à cela si tout ce que voit, touche ou ressent l'acheteur est différent?

La MKZ bénéficie d'une finition léchée, d'un style distinctif et de quelques petites excentricités - absence de levier de vitesse ou d'un toit ouvrant immense, par exemple -, ainsi que d'une garantie plus généreuse que sa «cousine» de Ford et d'une suspension exclusive. À cela, il convient d'ajouter qu'elle sera la première voiture à intégrer des ceintures de sécurité gonflables à l'arrière. Voilà autant d'éléments qui lui permettront non seulement de se démarquer par rapport à la Fusion, mais aussi au reste de la concurrence.

La MKZ offre trois combinaisons de moteurs. On trouve, en première ligne, un moteur de 2 litres suralimenté par turbocompresseur (240 chevaux). Pour plus de puissance, cette Lincoln peut aussi accueillir un V6 de 3,7 litres (300) ou, pour plus d'économie, une motorisation hybride.

Acura RLX

L'an dernier, Acura a vendu 10 RL au Québec. Elle ne peut logiquement faire pire avec la RLX, le modèle qui la remplace ce printemps. Impossible. La RLX corrige plusieurs éléments qui agaçaient les acheteurs potentiels de RL.

D'abord, la RLX est beaucoup plus spacieuse, surtout pour les occupants des places arrière. Plus d'espace, donc, mais aussi une finition encore plus soignée et des commandes plus ergonomiques. Les proportions changent aussi. Par rapport au modèle antérieur, la RLX adopte un porte-à-faux beaucoup plus court à l'avant, ce qui lui donne une allure plus racée. Le porte-à-faux arrière, quant à lui, est plus long afin d'accroître le volume du coffre.

Pour ses débuts sur le marché, le nouveau porte-étendard de la marque n'entraîne que ses roues avant (traction) et non les quatre, comme c'était le cas avec la génération précédente. À défaut de bénéficier pour le moment du dispositif SH-AWD, la RLX étrenne une avancée technique appelée P-AWS (Precision All-Wheel Steer). Pour résumer, disons que sa fonction principale est de rendre les quatre roues directrices... Un système similaire, mais mécanique, avait déjà été conçu par Honda (Prelude) dans les années 80. Celui du RLX est entièrement électronique et se double, sur les roues antérieures d'un petit moteur électrique. Au volant, la RLX n'en est que plus agile et plus rapide dans les changements de trajectoire.

Côté moteur, la RLX retient les services d'un V6 de 3,7 litres (310 chevaux) à injection directe. Celui-ci épouse exclusivement une boîte semi-automatique à six rapports.

Maserati Quattroporte

La firme italienne a des ambitions très élevées. Elle souhaite vendre 50 000 de ses créations d'ici 2015 (elle en écoule actuellement tout juste 7000). Pour atteindre son objectif, la marque au trident conçoit de nouveaux modèles, dont un utilitaire sport baptisé Levante, dérivé de l'actuel Jeep Grand Cherokee.

D'ici la présentation de ces modèles, Maserati rénove sa Quattroporte. Plus massive et plus spacieuse que la génération qu'elle remplace, elle cible les berlines allemandes.

Pour bien se positionner par rapport à ses rivales, Maserati a mis au point une nouvelle famille de motorisations. La cylindrée du V8 à injection directe d'essence est désormais de 3,8 litres; toutefois, grâce à deux turbos, il produit 530 chevaux, soit 90 chevaux de plus que le moteur de 4,7 litres qui animait «l'ancienne». Mais la grande nouveauté est la présence d'un modèle d'entrée de gamme équipé d'un moteur V6 biturbo de 410 chevaux. Ce dernier est le seul en mesure d'agrafer un rouage à quatre roues motrices à son soubassement. Précieux dans notre coin de pays.