Lorsqu'on cherche à acheter une voiture, neuve ou d'occasion, la plupart des pièges à éviter concernent le financement.

Les termes

 

Les termes de 84 mois avec des taux d'intérêt de 2,25%, par exemple, fleurissent de plus en plus. C'est une offre et un choix insensés. Le remboursement d'un véhicule en sept ou huit ans est le premier écueil à éviter absolument. À moins que l'on soit persuadé de conserver ledit véhicule pendant au moins 10 ans... Et encore. On reste prisonnier d'une automobile qui peut perdre beaucoup de valeur.

 

«Pour ceux qui ont un budget serré, plutôt que de choisir un financement à long terme, il vaut mieux se tourner vers une location avec aucune mise de fonds et de petits paiements», conseille George Iny, président de l'Association pour la protection des automobilistes (APA).

 

Les taux

 

L'APA a remarqué que des constructeurs commencent à proposer des taux d'intérêt variables, pratique que son président qualifie de «barbare» et de «cynique». Elle expose le consommateur aux fluctuations du marché, parfois sur de longues périodes de remboursement. Si le consommateur n'a pas - ou peu - de marge de manoeuvre en cas de hausse des taux, il va vivre la même désillusion qu'avec un emprunt immobilier.

 

Les taux proposés sont également souvent des leurres. À l'Association des marchands de véhicules d'occasion du Québec (AMVOQ), le plus bas taux vu et calculé à ce jour est de 2%. «Un vrai 0%, c'est très rare», dit son directeur général, Jean-François Cavanagh.

 

Les mensualités

 

Les mensualités sont un autre piège à éviter. «Ce qui intéresse 85% des gens, ce sont les mensualités. Les gens veulent un bon paiement, pas un bon prix», témoigne George Iny. C'est une erreur. Il ne faut jamais faire ses emplettes par mensualité, car, selon cette logique, le terme du remboursement peut alors être plus long. D'une manière ou d'une autre, le vendeur va respecter le total de la mensualité désirée, alors qu'on pourrait avoir un véhicule qui correspond à son budget avec des mensualités moindres. «Il faut magasiner avec un prix de détail», insiste Jesse Caron, responsable du guide Autos de Protégez-vous.

 

Les protections

 

Sur le marché du neuf comme sur celui de l'occasion, il n'est pas rare qu'on nous propose des produits pour protéger le véhicule. Garantie de remplacement, antivol ou assurances supplémentaires ne sont évidemment pas gratuits et font facilement grimper la note. Exagérément parfois. Il faut résister à la tentation, surtout pour ceux qui ont de petits revenus.

 

Tendance

 

L'AMVOQ estime qu'actuellement, environ 800 personnes achètent et revendent des véhicules sans être officiellement autorisées. Ces dernières se font passer soit pour un particulier, soit pour un marchand. Ces intermédiaires écoulent chacun une trentaine de véhicules par année. Le danger est de leur vendre moins cher son véhicule ou de leur acheter une voiture ayant des vices cachés.