Un des sauveurs pressenti de Saab, le chinois BAIC (Beijing Automotive Industry Holding Corp.), a clairement fait savoir au vendeur, General Motors, qu'il n'est aucunement intéressé à racheter la firme suédoise dans son ensemble.

En fait, BAIC discute avec GM en vue d'acquérir seulement certains restes choisis de Saab, quand elle aura été fermée et dépecée. BAIC, qui est le cinquième constructeur automobile chinois, veut seulement la technologie et le matériel de production actuellement à Trollhattan, en Suède.

 

C'est ce qu'affirme l'agence Reuters, qui cite des sources anonymes.

 

La liquidation de Saab signifierait le chômage pour au moins 3000 employés directs, en plus d'un nombre indéterminé mais important de personnes oeuvrant pour ses fournisseurs.

 

BAIC, qui est un assembleur en sous-traitance, mais qui ne possède pas sa propre marque, souhaite installer la chaîne de production des modèles 9-5 et 9-3 en Chine.

 

Mais Saab affirme croire encore pouvoir éviter son démantèlement. «Nous avons reçu des expressions d'intérêt depuis deux semaines. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que ceux qui sont intéressés par un rachat de Saab le veulent dans son intégralité», a dit la porte-parole du constructeur suédois. Elle a en revanche refusé de s'exprimer sur le projet de BAIC.

 

Même si GM discute cette option avec BAIC, cela ne veut pas dire que les carottes sont cuites pour Saab, Durant une conférence de presse, le 1er décembre, le vice-président aux communications de GM, Chris Preuss, a indiqué que GM étudie divers scénarios, ayant reçu des manifestations d'intérêt de la part de plusieurs groupes. Le conseil d'administration de GM a aussi indiqué qu'il voulait des offres pleinement financées d'ici la fin de décembre, à défaut de quoi il fermerait Saab, qui est déficitaire depuis près de 20 ans.

 

Si une offre sérieuse se concrétise, GM mettrait une date-butoir stricte pour la conclusion d'une transaction.

 

Sources : Reuters ; Wall Street Journal ; Les Échos