Dans le petit monde des médias québécois, les gens savent que l'ex-journaliste et chef d'antenne Jacques Moisan aime ses Volvo et qu'il en prend un soin jaloux. Les manuels d'entretien de ses autos, il les lisait du début à la fin. «Tout au long de ma carrière, dès que j'avais une auto à vendre, je passais le mot et ce n'est pas long que je recevais trois ou quatre appels. Je revendais mes Volvo sans problème, que ce soit à des gens de TVA ou de Radio-Canada», dit l'homme de 68 ans.

Mis à part un «épisode américain» dans les années 80, au cours duquel il s'est acheté une Chevrolet Impala pour s'en départir six mois plus tard, Jacques Moisan n'a jamais possédé autre chose que des Volvo depuis quatre décennies. Il en a eu près d'une dizaine. De la Volvo 240, payée 5300$ au début des années 70, au XC90, un VUS qu'il loue actuellement.

 

Et chaque fois qu'il changeait de véhicule, le journaliste se demandait s'il n'aurait pas dû aller voir si le gazon était plus vert chez Mercedes, Acura ou Lexus. «Ma femme se moquait toujours de moi quand je lui demandais son avis, car elle savait que je retournerais chez le concessionnaire Volvo», explique Jacques Moisan, qui se dit officiellement à la retraite depuis 2008 même s'il accepte encore des contrats de narration et d'animation.

 

Celui qui est entré à Télé-Métropole en 1968, pour ensuite devenir chef d'antenne de 1979 à 1996, est tombé sous le charme de la marque de voitures suédoises lorsqu'il faisait équipe avec un cameraman qui, justement, roulait en Volvo. Le coup de foudre a été instantané. «Je la trouvais belle, confortable et sécuritaire», résume l'aficionado de longue date.

 

 

Il faut dire que Jacques Moisan s'y connaissait en bagnoles européennes. Durant son adolescence à Québec, il a travaillé pour un de ses oncles qui vendait des voitures d'occasion. En échange de quelques travaux de comptabilité pour l'oncle en question, le jeune Jacques se promenait tantôt en Volkswagen Karmann-Ghia, tantôt en Austin Sprite.

 

Outre une Meteor 1956 qu'il s'est achetée en 1960 à l'âge de 19 ans, M. Moisan a surtout roulé avec des automobiles originaires d'Europe, notamment des Ford Anglia et Cortina, deux modèles venus d'Angleterre.

 

L'Eustachois se dit à l'aise derrière un volant. Il n'est pas du tout agressif et garde ses distances. En auto, il aime écouter, mais à très petites doses, de la musique classique et des émissions d'affaires publiques. Il a fait le tour du Québec et a parcouru à maintes reprises les quelque 2000 km qui séparent le Québec de la Floride.

 

Il a également joué du volant en Europe, notamment en France et en Suisse, mais préfère encore utiliser le train et les autres transports en commun lorsqu'il séjourne sur le Vieux Continent. Une visite en Suède, pays de la Volvo, l'a déjà tenté, mais a été remise à plus tard. Par ailleurs, ne cherchez pas chez Jacques Moisan de symboles ni d'accessoires (livres, casquettes, etc.) portant la mention Volvo: vous risqueriez de rester sur votre faim.

 

N'eût été d'un spectaculaire accident sur l'autoroute 440 un jour de février, le dossier de conducteur de Jacques Moisan serait sans tache. «Il y avait des travaux routiers. Des murets de ciments avaient été installés temporairement. J'ai soudainement perdu le contrôle de mon auto et je suis grimpé sur le muret de ciment. J'ai fait un vol plané et ma voiture s'est retrouvée de travers sur le muret. Les deux roues arrière ne touchaient plus par terre. Je m'en suis sorti sans une égratignure», relate celui qui a été nouvelliste à Rythme FM de 2002 à 2007.

 

Il reste encore 24 mois au bail du XC90 de Jacques Moisan. Gageons qu'au moment de redonner son véhicule au concessionnaire, il remettra en doute le choix de sa prochaine voiture. Au grand plaisir de sa conjointe, qui ne manquera pas de le taquiner...

Photo Stéphane Champagne, collaboration spéciale

Celui qui est entré à Télé-Métropole en 1968 est tombé sous le charme de la marque de voitures suédoises lorsqu'il faisait équipe avec un cameraman qui, justement, roulait en Volvo. Le coup de foudre a été instantané.