Croyez-le ou non, il existe un marché de revente pour les corbillards. Sur l'internet, il est possible d'entrer en contact avec des collectionneurs ou de simples amateurs qui veulent se départir de leur joujou. Nous en avons déniché quelques-uns.

Darcy Duval, de Ville-Marie, dans le Témiscamingue, vend un corbillard Fleetwood 1976. Prix demandé: 6700$. D'énormes flammes ont été peintes sur les flancs du véhicule, qui est doté d'un lecteur CD et... d'un plancher flottant (!) dans la partie arrière. M. Duval, 25 ans, a dormi à quelques reprises dans son corbillard. De temps à autre, il y installe des sièges d'enfants et amène ses deux fillettes faire une promenade.

 

Réal Larochelle, de Windsor, près de Sherbrooke, est prêt à laisser partir son corbillard 1984 pour 1500$. «Il commence un peu à être rouillé et les freins sont collés, mais la mécanique est A-1», dit-il. Tout comme Darcy Duval, l'homme de 33 ans affirme avoir acheté son corbillard «juste pour le trip».

 

À la Corporation des thanatologues du Québec, on se dit «étonné» d'apprendre que de simples citoyens se promènent en corbillard. «Autrefois, les vieux corbillards étaient envoyés dans le tiers-monde, mais ce n'est plus le cas. Il est donc possible que ces véhicules se retrouvent sur le marché. On m'a dit que l'un d'entre eux avait servi dans un derby de démolition», explique Nathalie Samson, directrice générale de la Corporation.