La base industrielle de l'industrie automobile, les fournisseurs de pièces et composantes, en arrache encore malgré les nouvelles économiques un peu meilleures, depuis peu. Conséquence inéluctable, les ruptures de stock se multiplient pour certaines pièces. La plus récente pénurie de pièces force Chrysler à fermer temporairement sa grosse usine Jeep de Toledo, en Ohio.

L'usine, qui ferme ses portes aujourd'hui même, produit la Jeep Wrangler et sa version quatre-portes, la Wrangler Unlimited. C'est un complexe où 1200 personnes s'activent et où Chrysler et plusieurs de ses sous-traitants ont investi 2,1 milliards$. Il a ouvert en avril 2006.

 

«Cet arrêt de production s'explique par les difficultés ressenties depuis un certain temps dans la chaîne d'approvisionnement», a dit Chrysler, sans préciser quel sous-traitant est la source du problème de pièces.

Récemment, il y a eu des problèmes d'approvisionnement semblables dans l'assemblage de la Jeep Liberty et de la Dodge Nitro.

 

Le complexe de Toledo s'appelle «Supplier Park» parce qu'il abrite bien plus qu'un seul employeur. Au centre de l'usine se trouvent les chaînes d'assemblage Chrysler. Mais le moulage des pièces de carrosserie appartient à Kuka Flexible Production Systems (filiale américaine d'une entreprise allemande), qui a ses propres employés. Magna-Steyr (filiale autrichienne de la canadienne Magna International) exploite l'atelier de peinture. Et la coréenne Hyundai Mobis fabrique les modules du châssis.

 

Tout le monde ne gagne pas le même salaire. Inutile de dire que les négociations avec la section locale 12 des Travailleurs unis de l'automobile ont été complexes. Il a fallu moins de temps (deux ans) pour construire l'usine que pour négocier la convention collective à salaires variables. Quand l'usine a ouvert, le 28 août 2006, les modalités définitives du contrat de travail n'étaient pas encore signées.

 

Ce concept de travail conjoint où les fournisseurs sont sous le même toit que l'assembleur a été poussé par l'ancien propriétaire de Chrysler, l'allemand Daimler-Benz.

 

Sources : Leftlane.news ; PR Newswire ; Automotive News