Chaque fois qu'il fait démarrer sa BMW M3, l'animateur Benoît Gagnon ne peut s'empêcher de rire. Et ce gloussement ne relève aucunement de la vanité. Il traduit plutôt l'état d'esprit d'un gars conscient de la chance qu'il a de conduire une belle allemande de 400 chevaux. Le rire d'un gamin qui est sur le point de s'amuser avec son joujou.

Bref, Benoît Gagnon, 37 ans, assouvit un vieux fantasme lorsqu'il conduit sa BMW, sa plus belle voiture à ce jour, dit-il. En fait, ce n'est pas «sa» BMW, mais une voiture louée pendant trois ans. «Si je m'écoutais, je changerais d'autos aux six mois. Mais dans le cas présent, je suis tellement content de conduire ma M3 - même en hiver - que je vais aller au bout de mon bail», dit-il.

 

Mais, comme on ne se gêne guère pour parfois enfreindre nos propres règles, il se pourrait bien que l'animateur, en ondes deux fois par jour sur Radio Énergie, aille voir du côté de chez Porsche dès l'an prochain dans la foulée de son 20e anniversaire de carrière.

Sa voiture de rêve, la Porsche 911 Turbo, pourrait bien se retrouver (elle aussi en location) dans l'entrée de la résidence de Benoît Gagnon, à Boucherville. «Je me ferais un cadeau, dit-il. J'en ai conduit une à plusieurs reprises. Même ma blonde m'en a déjà loué une pendant une semaine pour mon anniversaire.»

Pour quelqu'un qui a toujours aimé les voitures et la course automobile, se promener en M3 a quelque chose d'assez idyllique. Imaginez ce que ce sera si jamais une Porsche arrive dans le décor? «Mon père, aujourd'hui décédé, tripait sur les autos et nous a amenés plusieurs fois au Grand Prix du Canada, mon frère et moi. C'est de là que ça vient», explique celui qui a été à la barre de la populaire émission matinale Salut bonjour pendant quelques années.

Le populaire animateur semble d'ailleurs béni des dieux. Pour une deuxième année consécutive, il aura le privilège de coanimer Équipé pour rouler, une émission entièrement consacrée aux voitures sur les ondes de Canal Z. «Dès qu'une nouvelle voiture arrive sur le plateau, c'est moi qui prends les clefs. Je suis vraiment chanceux», reconnaît Benoît Gagnon.

La mécanique ne l'intéresse pas. Ce qui le grise, c'est la gueule d'une voiture et, bien sûr, sa puissance. D'ailleurs, l'animateur de radio et de télévision originaire de Québec a pu s'en donner à coeur joie en participant à différentes courses automobiles. Cette passion pour les virages et la compétition derrière un volant lui vient d'une «ligue de garage de go-kart». «J'étais celui qui gagnais tout le temps. Ça écoeurait mes amis», dit-il.

Benoit Gagnon a pu pousser son expérience de pilote à son paroxysme en prenant part à différentes courses. Il a notamment été recrue de l'année en 2006 en Championnat Civic. Dans un registre moins heureux, il y a quelques années, il a vécu un spectaculaire accident sur le circuit Mont-Tremblant dont il est sorti indemne.

Il se dit téméraire sur une piste de course, mais très prudent sur les routes. «J'ai comme un sixième sens sur la route. J'ai évité de nombreux accidents parce que j'anticipais ce qui se passait autour de moi. Jamais je ne fais de vitesse avec un passager et encore moins quand mes enfants et ma conjointe sont avec moi», dit le porte-parole de Lombardi Honda. D'ailleurs, de par ce lien avec le constructeur japonais, le deuxième véhicule de la famille Gagnon est une Honda Pilot.

Conduire est, pour ce père de deux enfants, «un pur bonheur». Il n'hésite pas à écouter la musique «dans le tapis». Ses groupes fétiches: Foo Fighters, Motley Crue et, bien sûr, Metallica, un groupe américain qu'il a vu 18 fois en concert et qu'il reverra encore quatre fois cet automne.

Benoît Gagnon avait 19 ans quand il a eu sa première auto. Il s'agissait d'une vieille Golf toute rouillée qui appartenait à sa mère. «Elle avait 260 000 km au compteur. La deuxième vitesse et la marche arrière ne fonctionnaient pas. Il fallait donc que je choisisse une bonne place de stationnement pour être capable de repartir sans trop de difficulté», dit-il en riant.

D'ailleurs, c'est à l'époque de cette fameuse Golf rouillée que Benoît Gagnon a fait la connaissance de Sonia, sa conjointe depuis presque 18 ans. «Ça devait faire un mois qu'on sortait ensemble quand elle m'a demandé d'aller la reconduire à l'aéroport. En repartant, j'ai vu que mon réservoir d'essence coulait. Je me suis acheté une savonnette pour boucher le trou et un de mes amis est venu me porter un bidon d'essence», se remémore avec délectation l'animateur.

L'un des plus gros fantasmes de Benoît Gagnon serait de rouler avec un pilote de rallye en Europe. «Ce sont à mon avis les meilleurs pilotes au monde, croit-il. Rien que d'avoir le privilège d'être assis à côté d'un champion et de lui dire "Donne-moi une ride" me ferait extrêmement plaisir. Rouler à toute vitesse en montagne sur le bord des falaises, ça doit être quelque chose. Faudrait sûrement que j'apporte des sous-vêtements de rechange....»