Tout le monde va souffrir et payer le prix dans la restructuration de General Motors , les travailleurs, les concessionnaires, les actionnaires, les détenteurs d'obligations et les contribuables.

Tout le monde... sauf les avocats, qui factureront le gouvernement américain 1000 $ de l'heure, pour un total estimé à 1,2 milliard de dollars US en honoraires.C'est ce que rapporte l'agence de presse Reuters dans un article rédigé par son bureau de New York.

Les comptes d'avocat confidentiels, dans presque tous les cas sont publics dans les dossiers de faillite et d'insolvabilité. Ils doivent être divulgués et approuvés par un juge, puisque les créanciers ont le droit de contester ces frais qui grugent dans le petit pourcentage d'argent qu'ils espèrent récupérer.

GM espère éviter la faillite comme tel, mais elle est insolvable et ne survivra pas sans que ses créanciers acceptent une «proposition concordataire». qui implique une perte et pas mal de temps avec des avocats.

L'agence Reuters note que dans le cas de GM, le gouvernement américain va très probablement ramasser les factures d'avocat de tout le monde: GM, employés, détenteurs d'obligation et de toute partie que la cour reconnaîtra.

Reuters note que le gouvernement fédéral utilisera probablement son rôle de prêteur principal dans la restructuration de GM, pour contrôler les coûts. Mais il reste que les factures d'avocats font écarquiller les yeux dans les grandes faillites ou déclaration d'insolvabilité.

Reuters rappelle que dans la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers Holdings, un cabinet juridique de New York a demandé au juge d'approuver des honoraires de 55,1 millions pour quatre mois de travail.

La liquidation d'Enron Corp (à partir de 2002) a été une vache à lait de centaine de millions de dollars pour les avocats actifs au dossier et les frais juridiques du dossier GM devraient atteindre 1,2 milliard, estime Lynn LoPucki, professeur de droit à l'Université de la Californie à Los Angeles (UCLA), que Reuters a interviewé.

La faillite est un processus litigieux et où la facture d'avocats de chaque partie est surveillée par les avocats des autres parties. Une personne citée anonymement par Reuters résume bien les limites d'une telle structure : « Les avocats n'aiment pas s'objecter aux factures d'autres avocats ».

Pour lire le texte au complet, cliquer ici