Logiquement, si un restaurant, un bar ou un hôtel fait du car staging, il y a usage abusif d'un débarcadère. Un choix qui peut être payant, mais aussi coûteux.

À Montréal, dans l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, un restaurant doit demander un permis de service de voiturier pour le proposer à ses clients et bénéficier d'un débarcadère. Cette année, ce permis coûte 2500$ par espace de stationnement utilisé pour cela. Une bande de trottoir réquisitionnée sur trois espaces peut donc coûter 7500$ à un restaurant.

Tous les arrondissements ne facturent pas automatiquement et annuellement le service de voiturier. Ville-Marie répertorie une dizaine de débarcadères. Aucun frais ne s'applique.

Dans un cas comme dans l'autre, les hôtels en sont exonérés. Ils assurent un service essentiel à leur clientèle. Mais attention, un débarcadère n'est en aucun cas un stationnement. L'établissement ou l'automobiliste qui dépasse le délais permis s'expose évidemment à une contravention.

Le Service de police de la Ville de Montréal n'a relevé à cet effet que des problèmes mineurs et ponctuels comme un portier qui laisse un véhicule au-delà de 15 minutes ou un débarcadère improvisé illégalement.

On ignore ce qu'il pourrait en coûter annuellement à un restaurant ou à un hôtel de stationner illégalement des voitures. L'an dernier, sur l'ensemble de l'île de Montréal, le Service de stationnement du SPVM a émis 4863 contraventions pour stationnement dans une zone de débarcadère. Ce chiffre comprend tous les lieux publics et privés disposant d'un débarcadère.