Propriétaire de son Acura TL depuis novembre 2003, Patrice Rochon a aujourd'hui l'intention de la conserver encore un an et demi au moins. «C'est la meilleure décision», approuve Éric Brassard, comptable agréé et planificateur financier.

«Plus il gardera sa voiture longtemps, moins ça lui coûtera cher. La voiture s'est tellement dépréciée qu'elle ne subira presque plus de dépréciation dans les prochaines années», dit l'auteur de Finance au volant.

Avec plus de 270 000 km au compteur et une valeur estimée à 10 000$, M. Rochon a tout intérêt à la garder. D'autant plus qu'avaler les kilomètres n'est pas un défaut en soi. «Quelqu'un qui roule beaucoup a avantage à garder son véhicule. Rouler beaucoup, c'est du bon kilométrage par rapport à quelqu'un qui fait de courtes distances», témoigne Raynald Côté, agent de recherche au CAA-Québec.

«Chose certaine, il y a moyen de rouler autant à plus faible coût et avec un confort correct, ajoute Éric Brassard. Monsieur ne doit pas rationaliser son choix. Il le fait pour se gâter et non par nécessité.»

Patrice Rochon reconnaît qu'il n'est pas «un consommateur économe». Et il a toujours assumé le choix de son auto, qu'il bichonne. «J'ai acheté une Acura manuelle car je voulais de la performance et une transmission manuelle, dit-il. Lorsque je l'ai achetée, j'avais les moyens, un très bon salaire (plus de deux fois supérieur à mon revenu actuel). J'ai mis de l'argent dessus pour avoir un plaisir. Je ne regrette pas mon achat. Aujourd'hui, cela ne correspond pas à mes besoins mais à mon coeur. C'est un choix du coeur.»

«Si les risques du client sont bien gérés (risque budgétaire à court terme, risque de manquer d'argent à la retraite et risque d'invalidité), il n'y a rien à redire sur le choix de consommation», affirme Éric Brassard, qui insiste sur la question primordiale à se poser: combien de temps je garde ma voiture?

Pour M. Rochon, il s'agit de son premier véhicule puissant et luxueux. «Ce sera mon dernier véhicule de luxe neuf», dit-il.