(México) Mexico n’a jamais été particulièrement favorable à Lewis Hamilton, même si c’est à cet endroit qu’il a été sacré champion du monde de Formule 1 à deux reprises au fil de sa carrière.

Les foules gigantesques lui vouent pratiquement un culte, et ses coups de volant à bord de sa Mercedes, sur la portion sinueuse du stade, lui ont permis de se tailler une place plus qu’enviable parmi les plus grands pilotes de l’histoire.

Mais il y gagne rarement.

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Le pilote Lewis Hamilton lors d'une séance de boxe amicale avec l'ancien champion de boxe Julio Cesar Chavez, durant un événement promotionnel avant le GP du Mexique, qui doit avoir lieu dimanche.

Hamilton n’a signé qu’une seule victoire en quatre ans au Grand Prix du Mexique, et ses deux dernières présences ont été particulièrement décevantes — même s’il y a conquis deux titres pour Mercedes. Il a fini neuvième en 2017 et quatrième en 2018, chaque fois loin derrière le pilote Red Bull Max Verstappen.

Hamilton pourrait célébrer sa victoire au championnat 2019 dimanche

Ces résultats furent néanmoins suffisants pour lui permettre de sceller chaque fois l’issue du championnat des pilotes. Il a défilé avec le drapeau britannique sur le dos et sabré le champagne, mais il ne l’a jamais fait après avoir goûté à l’extase de la victoire.

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Lewis Hamilton a célébré son championnat 2018 à Mexico, sa quatrième place ayant suffi à le rendre mathématiquement inaccessible au classement de la saison.

Et ça pourrait de nouveau être le cas en 2019.

Hamilton commencera le week-end en ayant l’emprise sur le championnat en vertu de son avance de 64 points devant son coéquipier Valtteri Bottas, avec quatre courses à négocier. Il serait donc très étonnant qu’il échappe son sixième championnat des pilotes en carrière — et son cinquième en six ans. Cette conquête lui permettrait de se hisser seul en deuxième place de l’histoire de la F1, à un seul championnat du monde du détenteur du record, l’Allemand Michael Schumacher.

Mais ses antécédents au Mexique ont forcé Hamilton à adopter une approche humble ce week-end.

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Dimanche, Lewis Hamilton pourrait encore brûler du caoutchouc pour célébrer sa victoire au championnat des pilotes, comme il le fit l'an dernier.

« Je ne m’attends pas à ça (la conquête du championnat) au Mexique », a-t-il confié, en ajoutant que ses résultats des deux dernières saisons à Mexico avaient été assez « préoccupants ».

« C’est habituellement notre pire course de la saison à cause des réglages de notre voiture, et ça le sera de nouveau cette saison », a-t-il évoqué.

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Le pilote Lewis Hamilton et l'ancien champion de boxe Julio Cesar Chavez rient lors d'une séance de boxe amicale, durant un événement promotionnel avant le GP du Mexique.

La faible densité de l’air de Mexico — la piste est située à 2255 m d’altitude —, et la longue ligne droite qui mène au premier virage de l’Autodromo Hermanos Rodriguez ont historiquement favorisé Red Bull et Ferrari. Et en raison de la récente émergence de Ferrari, qui a signé trois victoires depuis la pause estivale, Hamilton croit que la Scuderia sera la favorite dimanche.

Mais peu importe. L’ambiance festive qui prévaut dans les gradins du Grand Prix du Mexique risque de l’être encore davantage cette saison. C’est que la course était menacée de disparaître après cette saison, puisque l’entente initiale de cinq ans arrive à échéance.

Le gouvernement fédéral a mis un terme à ses subventions. Mais des investissements massifs du milieu des affaires mexicain et du gouvernement local permettront de maintenir la course au calendrier de la F1 jusqu’en 2022. Ainsi, à compter de l’an prochain, ce sera le Grand Prix de Mexico, et non du Mexique.