Avec les performances de Ferrari lors du dernier Grand Prix, Mercedes et Red Bull disent que la Scuderia a trouvé un truc qui donne à ses voitures une surdose de puissance de 40 ch dans les droites. Dans le climat de concurrence, de bluff et de paranoïa omniprésent en F1, voilà de nouveaux soupçons qui viennent déjà épicer la jeune saison.

Le magazine allemand Auto Motor und Sport affirme que Ferrari est parvenu à faire franchir le cap des 1000 chevaux à son moteur, mais que l’écurie fait des cachotteries à ce sujet. C’est un moteur auquel ses deux écuries clientes, Alfa Romeo et Haas, n’ont pas encore accès, contrairement au règlement, croit le magazine qui a manifestement ses entrées chez Mercedes et Red Bull.

Auto Motor und Sport affirme qu’il y a deux dimanches au GP de Bahreïn, les voitures de Charles Leclerc et de Sebastian Vettel gagnaient 0,4 seconde sur les Mercedes dans les droites à chaque tour du circuit de Sakhir : «Personne n’est capable de suivre», a dit au magazine allemand le directeur général de Mercedes Toto Wolff.

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Toto Wolff.

«Dans ces circonstances, ça va être difficile de les battre. On ne peut pas reprendre assez de temps dans les courbes pour compenser la vitesse des Ferrari dans les droites. À Bahreïn, on récupérait seulement un dixième de seconde environ dans les virages», ajoute l’Autrichien.

Les deux prochaines courses, à Shanghaï et à Bakou, ont des droites plus longues que celles de Sakhir, note le magazine, ce qui inquiète Mercedes et Red Bull.

Drôle d'odeur chez Ferrari ?

«On dirait qu’ils ont des avantages dans le moteur à combustion et dans la puissance électrique», ajoute Adrian Newey, l’ingénieur chef chez Red Bull Racing, cité par Auto Moto und Sport. Le magazine ajoute que Mercedes et Red Bull soupçonnent Ferrari d'avoir un avantage au niveau du carburant, un écho à une controverse de la saison dernière. 

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Christian Horner.

Le patron chez Red Bull, Christian Horner, a dit au magazine qu’il a senti une drôle d’odeur dans le paddock voisin au sien, au GP d’Australie : «Le carburant de Ferrari sent le jus de pamplemousse».

Auto Motor und Sport affirme que Ferrari a caché son avantage lors des essais de février et lors du premier GP, en Australie, attendant de pouvoir en profiter pleinement sur un circuit favorisant les dépassements en ligne droite, comme celui de Sakhir.

Le fournisseur de carburant de Ferrari, Shell, ne met probablement pas de jus de pamplemousse dans son essence, mais Mercedes a été chanceuse que le moteur de la Ferrari de Charles Leclerc, ait terminé le GP de Bahreïn sur cinq cylindres, une défaillance qui a permis aux deux Mercedes d’arracher la première et la deuxième place à celui qui avait mené la course jusque là.

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