Au Québec comme ailleurs dans le monde, on note une augmentation des différents types d'allergies, dont celles liées au pollen. Pour en contrer les effets néfastes et améliorer la qualité de vie des conducteurs, les constructeurs d'automobiles dotent depuis plusieurs années leurs véhicules de filtres d'habitacle qui visent principalement à filtrer l'air et à intercepter les particules indésirables.

Il faut savoir que dans une circulation dense, la concentration de polluants peut être jusqu'à six fois plus élevée à l'intérieur de l'habitacle qu'à l'extérieur. Un filtre d'habitacle en bon état permet de diminuer cette concentration.

Il peut aussi minimiser, dans certains cas, les odeurs nauséabondes, diminuer la concentration de pollen et assurer le bon fonctionnement des systèmes de chauffage et de climatisation. Voilà pourquoi il est important de vérifier et de remplacer au besoin le filtre d'habitacle aux intervalles recommandés par le constructeur du véhicule.

Deux situations particulières exigent un suivi rigoureux de l'état du filtre: si vous utilisez votre véhicule surtout dans les grandes villes - en raison de la pollution atmosphérique et des particules qui se retrouvent dans l'air - et si vous circulez souvent sur des routes poussiéreuses.

Ce filtre, qu'il ne faut pas confondre avec le filtre à air du moteur, est généralement situé sous le capot, à la base du pare-brise ou dans l'habitacle. Dans certaines voitures, il faut démonter les essuie-glaces et la grille de protection de ceux-ci avant d'atteindre le filtre. Dans d'autres, une trappe spécifique sous le tableau de bord permet d'y accéder, et il ne reste ensuite qu'à le retirer et à le remplacer par un neuf.

Ce type de filtre coûte entre 30$ et 60$, mais l'investissement vaut la peine. Parlez-en à votre garagiste et faites remplacer le filtre d'habitacle de votre véhicule lors de votre prochaine vidange d'huile.

Les odeurs nocives d'un véhicule neuf

Selon une étude australienne et une autre américaine, l'odeur d'un véhicule neuf est en fait un mélange d'une vingtaine de substances qui peuvent être toxiques.

En effet, des éléments comme le vinyle, le plastique, le cuir, les tapis, la peinture, la colle, les adhésifs, les solvants, les nettoyants, etc., produisent des émissions chimiques invisibles et néfastes. Parmi ces émissions, dont le taux peut dépasser 130 fois la norme, on trouve du benzène (cancérigène), des composés organiques volatils, du toluène (responsable de dysfonctions du système nerveux central) et de l'acétone (irritant des muqueuses).

Ce cocktail peut causer de l'inconfort, de la somnolence, de la fatigue, des maux de tête, de la confusion, de l'irritation aux yeux et au nez. Voilà pourquoi il est conseillé de circuler avec les glaces baissées le plus souvent possible au début, puisque les émissions polluantes peuvent être présentes pendant six mois ou plus. Il est donc nécessaire de toujours laisser entrer de l'air frais dans le véhicule.

Les constructeurs sont conscients du problème, et quelques-uns d'entre eux, surtout des japonais, commencent à construire des véhicules contenant beaucoup moins de ces produits toxiques.