Un pneu d’hiver se reconnaît à son pictogramme illustrant une montagne avec un flocon de neige tatoué à son flanc. Pour de nombreux automobilistes, cela suffit. Dès lors, la marque, le modèle ou les avancées qui le caractérisent ont peu d’influence dans la décision d’achat, se désole Éric Dedoyard, président de Yokohama Canada. « Le prix demeure l’élément déterminant pour les consommateurs. »

Pour la plupart, ces derniers accordent une importance très relative à l’expertise, aux investissements en recherche et développement, aux procédés de fabrication ou encore à la longévité des pneus.

Bien qu’il soit toujours rond et noir, le pneu d’hiver ne cesse pourtant d’évoluer pour répondre à des besoins de plus en plus diversifiés. « Prenez le segment des VUS, par exemple, qui ne cesse de multiplier les sous-catégories [tourisme, sport, tout-terrain] et les dimensions des gommes qui atteignent fréquemment 22 po de diamètre. » Et ce ne sont que les VUS. La proportion grandissante de véhicules électriques représente un autre axe de développement pour les fabricants. « Ceux-ci doivent correspondre aux particularités propres de ces véhicules plus lourds [NDLR : flancs plus rigides], tout en s’assurant que les pneus ne freinent pas leur efficacité énergétique. »

Compromis

Face à la segmentation pointue des constructeurs automobiles et aux critères recherchés par les consommateurs, le pneu demeurera toujours un compromis. Dans le cas des pneus d’hiver, certains excellent sur la glace, d’autres sur la neige. Mais un bon pneu d’hiver permettra surtout d’exploiter au mieux les multiples aides à la conduite (antipatinage, correcteur de stabilité, rouage intégral, etc.) de votre véhicule.

Comment distinguer le bon pneu d’hiver de l’ivraie ?

Pour vous aider, un appel au concessionnaire n’est pas vilain. Les constructeurs automobiles homologuent des pneus pour chacun de leurs véhicules. Voilà une première piste à suivre. Les forums sur l’internet en sont une autre.

Un pneu d’hiver peut offrir d’excellentes performances sur un véhicule A, mais pas forcément sur le modèle B.

On ne pose jamais trop de questions, mais dans un monde idéal, présentez-vous chez un revendeur (mieux vaut en visiter deux ou trois) avec une liste complète de critères. Tous les détails ont une importance. Du laxisme de la municipalité à déneiger « votre » rue à la station de ski que vous fréquentez. Autre petit conseil : ne vous laissez pas instinctivement séduire par les promotions.

Une autre dépense

Vu le dessin (et parfois la fragilité) des jantes des véhicules modernes, il vaut mieux prévoir un budget pour des roues en acier. Pas très esthétiques, sans doute, mais plus robustes. Celles-ci permettent d’éliminer une dépense récurrente (les changements de pneus).

Autre dépense à envisager : l’achat d’enjoliveurs. Leur importance ne relève pas tant de l’esthétique, mais de leur capacité à protéger les boulons des intempéries, ne serait-ce que pour faciliter leur desserrement en cas de crevaison, souci généralement plus fréquent durant la saison hivernale.

Voilà un autre facteur de différenciation : quelle garantie accompagne vos pneus d’hiver ?