Dans l'imaginaire collectif des automobilistes québécois, Acura et Lincoln souffrent d'un déficit de repères symboliques. Cela ne les a jamais empêchés, de temps à autre, de tirer leur épingle du jeu ni de lancer des modèles à succès brillants, mais sans aura particulière.

Or, avec la montée en puissance des multisegments compacts - ces camions capables de tout, mais qui n'excellent en rien - cette identité un peu flottante peut-elle permettre aux RDX et MKC de sortir du lot et secouer les hiérarchies établies? Rien n'est moins sûr, mais laquelle a le plus de chance d'y parvenir?

Ces deux marques - Lincoln tout particulièrement - n'ayant pas de comptes à rendre à une pesante tradition, ont-elles la capacité de se réinventer, de capter les humeurs de l'époque? Le défi est immense, mais pas impossible. D'autant qu'Acura et Lincoln se trouvent actuellement dans une phase de reconstruction et consacrent d'énormes moyens pour s'immiscer dans une caste - prestige - où n'entre pas qui veut.