Pendant que le marché de la voiture électrique continue à croître, les élus poursuivent les encouragements à l'égard de ce secteur de l'industrie automobile. Dernière initiative à ce jour, l'installation sur les trottoirs du centre-ville de Montréal des premières bornes de recharge dite «sur rue».

Ce n'est qu'un projet pilote dans l'immédiat, d'une durée d'un an, mais il deviendra de plus en plus concret le jour où l'on se branchera au centre-ville tout en payant son parcomètre. Deux bornes doubles de 240 volts ont été inaugurées au centre-ville de Montréal la semaine dernière, dans le Quartier international, à l'angle des rues Saint-Jacques et Gauvin, et dans le Quartier des spectacles, à l'angle de la rue Saint-Urbain et du boulevard René-Lévesque.

La présence de ces premières bornes dans ces deux quartiers n'est évidemment pas anodine. Elles sont installées sur les trottoirs de places de stationnement payant de courte durée, dans un secteur où les allées et venues sont nombreuses.

«La Ville de Montréal voulait qu'il y ait un roulement dans l'utilisation, d'où un tarif de recharge de 1$ de l'heure qui nous semble plus approprié», explique Nathalie Vachon, conseillère stratégique aux affaires publiques d'Hydro-Québec.

Pour la Ville comme pour Hydro-Québec, «la recharge dans la rue représente une solution intéressante dans les quartiers où les résidants ne disposent pas d'un espace de stationnement privé ainsi que dans les centres-villes où le stationnement de courte durée se fait dans la rue dans des espaces tarifés». Il n'est pas exclu néanmoins que de telles bornes soient installées à l'avenir dans des zones de stationnement gratuit dans d'autres arrondissements.

Conçues et fournies par l'entreprise québécoise AddÉnergie Technologies, ces bornes sont intégrées au réseau public de recharge de la province, le Circuit électrique. Leur utilisation nécessite une carte de membre du réseau. Ces bornes diffèrent quelque peu des autres déjà en place, leur câble de branchement étant suspendu à un système de rappel pour éviter qu'il touche le sol et gêne l'entretien du trottoir.

Au cours des 12 prochains mois, la tarification, l'utilisation, l'intégration dans le mobilier urbain et l'ergonomie de ces bornes seront évaluées. La Ville de Montréal, propriétaire de ces bornes doubles, encaissera les revenus provenant de leur utilisation.

«Nous voulons que les gens embarquent dans l'effort de diminution des gaz à effet de serre et nous voulons faire réfléchir les gens sur l'achat d'une voiture électrique ou hybride branchable. La demande est croissante pour ce genre de véhicules», soutient Aref Salem, responsable du transport au comité exécutif de la Ville de Montréal.

La Ville de Montréal a acquis l'an dernier 80 bornes de recharge de 240 volts. Soixante-seize d'entre elles seront dans des stationnements de lieux municipaux, et quatre sont destinées au projet pilote.