Les hybrides, ces véhicules dotés de deux moteurs - l'un classique, l'autre électrique - ne constituent plus un simple objet de curiosité. C'est encore plus vrai cet automne. Conséquence de l'augmentation du prix du pétrole et de la prégnance des thèmes environnementaux dans l'opinion, ces voitures plus chères à l'achat, mais nettement moins gourmandes en énergie commencent à être vraiment prises au sérieux. Y compris par les marques européennes - les allemandes surtout -, qui ont longtemps dénigré cette technologie introduite par Honda et Toyota. Plus maintenant.

La preuve: tous les constructeurs allemands comptent une ou plusieurs hybrides à leur catalogue. Volkswagen par exemple, entreprendra sous peu la commercialisation d'une Jetta à double motorisation. Idem pour Audi qui en compte désormais deux: la Q5 et la A8. Ces deux véhicules associent un quatre-cylindres deux-litres suralimenté par turbocompresseur à un moteur électrique.

BMW n'est pas en reste. En plus d'une refonte majeure de son Active Hybrid 7 (voir la section prestige), la marque prépare la sortie de versions hybrides de ses séries 3 et 5.

Après des années d'absence, l'Accord de Honda retrouve une version hybride à son catalogue, alors que la marque de luxe de Toyota nous fait oublier le retrait de sa HS250h en la remplaçant par une ES300h flambant neuve.

Modèles exclusivement hybrides

Parmi toutes ces nouveautés, deux modèles exclusivement hybrides sont lancés cette saison: la Toyota Prius PHV (Plug-In) et la Ford C-Max.

La Prius d'abord. Commercialisée sous le nom PHV, celle-ci offre tous les avantages du système hybride de la Prius hybride d'origine, mais possède une plus grande capacité de fonctionnement en mode tout électrique (EV). En effet, plutôt que de parcourir entre deux et trois kilomètres sans l'aide de son moteur à essence, cette PHV offre une autonomie de 17 km. Même avec le nouveau système de recharge de la batterie embarqué et une batterie dont le poids a été augmenté de 79 kilos. Toyota estime qu'il faut entre deux heures et demie et trois heures pour recharger complètement la batterie, sur une prise de 120 volts.

Quant à Ford, il n'y a pas que la technologie hybride qui retient ici l'attention. Le véhicule qui l'adopte aussi. En effet, le C-Max en est à sa première présence sur le marché canadien cette année. Bien connu en Europe, ce véhicule entend par sa polyvalence et sa capacité de chargement rivaliser avec la Prius V de Toyota.

Ford propose deux versions. L'une standard, l'autre à prise rechargeable (Plug In). Cette dernière, à l'instar de la Prius PHV, permet une plus grande autonomie en mode électrique. Ford estime que cette version sera en mesure de parcourir 32 km sans faire fumer la sortie d'échappement du moteur à essence qui l'accompagne.

Fonctionnement

Rappelons que le principe de fonctionnement d'un véhicule hybride repose sur la combinaison d'un moteur à essence et d'un moteur électrique. Un calculateur électronique répartit la contribution de chaque source afin d'obtenir en permanence le meilleur rendement. Les batteries sont rechargées en recyclant l'énergie dissipée au freinage et en sollicitant le moteur classique (de cylindrée souvent inférieure à la moyenne), dont le démarrage est assuré grâce au moteur électrique.

Photo fournie par Toyota

La Prius hybride.