Tout consommateur cherchant une voiture hybride d'occasion le constate: on n'a pas l'embarras du choix.

Faut-il persévérer dans ses recherches?

«Ce n'est pas pertinent de vouloir acheter une voiture verte sur le marché de l'occasion, tranche Richard Cliche, directeur général de l'Association des marchands de véhicules d'occasion du Québec. D'une part, les prix sont élevés, la différence de prix avec une voiture ordinaire comparable dans le neuf se transpose dans l'occasion. D'autre part, en cas de panne, le propriétaire doit nécessairement aller chez le concessionnaire, car la technologie n'a pas encore été transférée aux garagistes.»

Les gens achètent relativement peu d'hybrides neufs. Et ils n'en vendent pas d'occasion, ce qui ne favorise pas une baisse des prix.

Voir loin

Les propriétaires d'hybrides misent pour la plupart sur le très long terme, comparativement à un propriétaire de voiture à essence qui a tendance à changer rapidement de véhicule, tous les trois ou quatre ans en moyenne. Les hybrides vont encore représenter un marché de niche ces prochaines années. Leur valeur sur le marché de l'occasion risque de se maintenir à un niveau élevé.

Le marché de l'occasion reste celui des moteurs à essence et diesel. «Les voitures au diesel propre sont très recherchées, les marchands ne sont pas capables d'en garder», témoigne M. Cliche. Parce que la motivation principale des acheteurs est la consommation d'essence et, dans une moindre mesure, le prix du plein. Et surtout parce que l'offre de modèles diesel n'est pas très étoffée de ce côté-ci de l'Atlantique. Elle l'est même beaucoup moins que l'offre d'hybrides.

Faibles en nombre

Quand on se compare, on se... désole. Treize ans après l'arrivée au Canada des premières Honda Insight, grosso modo 65 000 voitures hybrides ont trouvé preneur au pays, tous constructeurs confondus. Durant la même période, les Canadiens ont acheté plus de 20 millions de véhicules à essence.

Les véhicules diesel se sont mieux vendus que les hybrides dans un rapport de cinq pour un.

«Je ne crois pas que les prix soient la raison principale des faibles ventes d'hybrides. Je crois plutôt que c'est parce que les consommateurs doivent faire des compromis avec ces véhicules sur la taille, la puissance, la conduite, l'habitacle, etc. Et doivent en même temps payer plus. Les consommateurs sont prêts à payer plus pour en avoir plus. Mais ils sont très réticents à payer plus pour en avoir moins. Avec le diesel, ils payent plus, mais ils en ont plus», estime Dennis DesRosiers, du cabinet d'analyses automobiles DesRosiers Automotive.

Photo fournie par Honda

Honda Insight

Sur le marché nord-américain en 2012*

Principaux tout électriques

> Nissan Leaf

> Mitsubishi i-Miev

> Ford Focus

> Smart Fortwo

> Toyota RAV4

> Tesla Model S et Roadster

> Scion iQ

> Honda Fit

> Fiat 500

> Coda berline





Principaux diesel propre

> Audi A3 TDI et Q7 TDI

> Mercedes-Benz ML 350 BlueTEC, GL 350 BlueTEC, E 350 BlueTEC, R 350 BlueTEC et S 350 BlueTEC

> Volkswagen Jetta TDI, Passat TDI, Golf TDI et Touareg TDI

> BMW 640d coupé, 335d et X5 xDrive35d





Principales hybrides branchables

> Toyota Prius

> Chevrolet Volt

> Ford Fusion Energi et C-Max Energi

> Fisker Karma





Principaux hybrides

> Ford C-Max et Fusion

> Toyota Prius, Prius v, Prius c, Camry et Highlander

> Honda Insight, CR-Z et Civic

> Hyundai Sonata

> Kia Optima

> Infiniti M35h

> Lexus CT 200h, HS 250h, GS 450h et RX 450h

> Mercedes-Benz S 400

*Sous réserve de changements de la part des constructeurs. Des modèles de cette liste n'arriveront qu'aux États-Unis dans un premier temps. Sont mentionnés ici les hybrides les plus écoénergétiques.

Photo AP

Nissan Leaf au Texas.