L'investissement des constructeurs automobile dans les technologies électriques sont et vont demeurer une stratégie de développement à long terme.

C'est le constat qui ressort de la 13e enquête annuelle de KPMG sur l'industrie mondiale de l'automobile. Selon le sondage mené auprès de 200 hauts dirigeants de sociétés du secteur automobile (constructeurs et fournisseurs) en octobre et novembre 2011 - dont 25 en Amérique du Nord -, les automobiles électriques ne compteront que pour 15% des ventes annuelles mondiales en 2025. Les dirigeants européens et nord-américains sont encore plus pessimistes, estimant que le taux d'adoption ne sera que de 6 à 10% de tous les véhicules immatriculés dans 13 ans d'ici.

Bref, les ténors du milieu automobile croient toujours aux vertus du moteur à combustion. Près des deux tiers des répondants au sondage de KPMG affirment que l'optimisation du moteur à combustion interne permet un meilleur rendement et offre un plus grand potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre que les autres technologies existantes, du moins au cours des cinq prochaines années.

On ne remet toutefois pas en cause le développement de la voiture tout-électrique. «Conscients de la demande qui se profile dans les marchés émergents, les dirigeants de l'industrie automobile à travers le monde estiment qu'il est impératif de développer des technologies de propulsion électrique, a déclaré dans un communiqué Peter Hatges, associé chez KPMG et leader du groupe Automobile. Les constructeurs continueront d'injecter des sommes considérables dans les véhicules électriques et ils joueront un rôle de premier plan dans le développement de ces technologies émergentes. La course est lancée, mais qui en sortira vainqueur?»

KPMG souligne également la chaude lutte qui se dessine entre les équipementiers et les fournisseurs pour le contrôle du marché des composants électriques. «L'électromobilité est l'un des enjeux de l'heure pour l'industrie, a constaté M. Hatges. Les principaux intervenants doivent avoir une idée plus claire de la situation, même si l'avènement de voitures entièrement électriques dépend de nombreux facteurs complexes et interdépendants.»

KPMG, cabinet-conseil qui a des antennes dans 152 pays, publie les opinions des dirigeants de l'industrie automobile à propos de la situation économique de leur secteur à chaque année depuis 1999.