Nissan ne vendra pas sa voiture électrique sans faire un peu d'éducation auprès de ses clients. La démarche de commercialisation de la Leaf sera un peu particulière.

Les représentants de Nissan devront d'abord rencontrer les clients intéressés et leur expliquer à quoi s'attendre avec la voiture. Par exemple, ils devront s'assurer que les clients potentiels aient des prises de courant extérieures ou la possibilité de faire installer le chargeur optionnel de 240 volts par un électricien professionnel pour recharger complètement la voiture en huit heures. La Leaf est livrée avec un câble que l'on peut brancher sur une prise ordinaire de 120 volts, ce qui exige environ 20 heures de recharge si la batterie est complètement à plat.

Selon Jeannie Lam, directrice du marketing de la Leaf, la clientèle type devrait correspondre à l'homme de 35 ans de moyenne d'âge, résidant en milieu urbain et influencé dans son achat par sa femme. Les professionnels, les retraités et les consommateurs «branchés», intéressés par l'environnement et tout ce qui est techno et nouveau, sont aussi visés par Nissan.

4800 acheteurs intéressés

En date du 18 octobre dernier, Nissan Canada comptait plus de 4800 acheteurs intéressés. Parmi ceux-ci, 51% d'entre eux étaient prêts à prendre possession de l'auto immédiatement.

Les premières Leaf viennent du Japon. La construction de la version canadienne commencera en mars prochain à l'usine de Smyrna, au Tennessee. Quelque 150 000 véhicules sortiront chaque année de cette usine actuellement en construction. L'usine de batteries (elle aussi en construction) devra produire 200 000 unités par année.

Les prix pour le marché canadien seront connus l'hiver prochain. Aux États-Unis, la Leaf affiche un prix de base de 33 700$US. Au Québec, le gouvernement provincial accorde un crédit d'impôt remboursable de 8000$ aux particuliers qui achèteront une voiture électrique. L'Ontario propose une remise de 8500$ à ces acheteurs.