Les véhicules électriques font beaucoup parler d'eux aux États-Unis. Mais il se passe aussi des choses en Europe.

L'Amérique du Nord bruisse de termes comme «adoption par le marché» ou «infrastructure pour les véhicules électriques». Mais aucune voiture familiale électrique produite en masse n'a encore été mise en vente aux États-Unis.

Néanmoins, fin juin, la gouverneur de l'État de Washington, Chris Gregoire, a annoncé que son Etat allait accueillir la première autoroute entièrement équipée des États-Unis, une section de 444 km de l'autoroute I-5 qui relie l'Oregon au Canada. Les stations de recharge seront placées tous les 40 à 60 miles (64-96 km), une portée adaptée à la plupart des véhicules électriques, dans le but de fournir un filet de sécurité aux automobilistes roulant à l'électrique.

Mi-juillet, la Californie a bien failli voler la vedette à l'état de Washington en annonçant que l'autoroute Highway 1, également connue sous le nom de Pacific Coast Highway, avait aujourd'hui un réseau de stations de recharge permettant d'effectuer le trajet San Francisco-Los Angeles entièrement à l'électrique.

Si les EÉtats-Unis prennent la tête avec leurs réseaux de recharge, l'Europe est un peu à la traîne.

Le maire de Londres, Boris Johnson, a plaidé pour l'installation d'un réseau de bornes de recharge rapide à des lieux clés sur le réseau routier et autoroutier dans le sud-est de la ville. La date qu'il a fixée est 2015. Les véhicules électriques arriveront au Royaume-Uni en 2011.

La France prévoit l'ouverture de 75 000 stations de recharge sur son territoire. L'entreprise française DBT Freshmile espère remporter environ un quart de ces stations, à des intervalles d'environ 80 kilomètres, bien que sa stratégie initiale soit de travailler avec des fournisseurs pour créer un réseau d'infrastructures «locales», avant de les relier.

L'espoir le plus tangible de trajet long entièrement à l'électrique vient du Danemark, l'un des six territoires mondiaux choisis par le «fournisseur de réseaux» électriques Better Place, qui ne recharge pas la batterie de la voiture, mais la remplace par une nouvelle pleine d'énergie.

Better Place affirme que sa technologie permet de s'arrêter moins longtemps que pour un plein de carburant, et bien moins que les trois quarts d'heure nécessaires à la plupart des recharges «rapides».

L'Association pour les Véhicules Électriques en Europe estime que les gouvernements devraient se pencher sur les stations de recharge près du domicile, pour faciliter l'adoption de l'électrique, plutôt que de tenter de mettre en place des réseaux de stations de recharge pour les trajets longue distance, alors que l'électrique souffre mal la comparaison avec les arrêts à la pompe pour du carburant classique.

L'existence de réseaux du type nord-américain aurait cependant l'avantage de faire disparaître la peur du manque d'autonomie, qui freine l'adoption du mode électrique.