Le constructeur automobile japonais Toyota va fournir à son concurrent et compatriote Mazda des technologies pour lui permettre de produire en 2013 sa propre voiture hybride, ont annoncé lundi les deux groupes.

Toyota va procurer à Mazda, sous licence, le système hybride déjà utilisé par la dernière version de la Prius. Mazda s'en servira pour produire, d'ici à 2013, sa propre voiture hybride destinée initialement au marché japonais, ont indiqué les deux groupes dans un communiqué conjoint.

 

«Je suis persuadé que cet accord marque une avancée tant pour Toyota que pour Mazda dans le but de proposer des produits et technologies bonnes pour l'environnement à un nombre croissant de clients», s'est félicité un directeur général adjoint de Toyota, Takeshi Uchiyamada, lors d'une conférence de presse.

 

Mazda est le premier constructeur à se voir céder sous licence des technologies hybrides par Toyota, pionnier en la matière.

 

«Toyota annonce qu'il étudiera toute requête provenant d'autres entreprises pour la fourniture de technologies hybrides», a également fait savoir le groupe.

 

Un tel accord devrait permettre à Toyota de réduire les coûts de production de ses systèmes hybrides, grâce à des économies d'échelle. Quant à Mazda, en retard en matière de technologies hybrides, il pourra accélérer son entrée dans un segment du marché de plus en plus important, surtout au Japon.

 

La Prius, dont la première version est sortie en 1997, est la voiture hybride la plus vendue dans le monde avec plus de 2,3 millions d'exemplaires écoulés dans quelque 70 pays. Elle est aussi depuis plusieurs mois la voiture la plus vendue au Japon, toutes catégories confondues, même si des centaines de milliers d'exemplaires ont dû être rappelés en février par Toyota en raison d'un problème dans le système de freinage.

 

L'accord Mazda/Toyota n'aura pas d'impact sur les relations entretenues par Mazda avec son actionnaire américain Ford Motors, a par ailleurs assuré un dirigeant de Mazda, Masaharu Yamaki. «Notre collaboration ne sera pas secouée», a-t-il affirmé.

 

L'Américain Ford reste un partenaire important pour Mazda, même s'il s'est délesté des deux tiers de sa participation en 2008, en raison de la crise traversée par le secteur. M. Yamaki a également indiqué qu'il n'existait pas de projet d'alliance capitalistique entre Mazda et Toyota.