Le premier constructeur automobile mondial, le japonais Toyota Motor, a assuré lundi qu'il n'envisageait pas de fournir ses technologies de motorisation hybride au groupe américain General Motors (GM) en difficulté, contrairement aux intentions que lui prêtait la presse nippone.

«Nous n'étudions pas» cette option, a affirmé un porte-parole de Toyota en réaction à un article paru dans le quotidien japonais Yomiuri Shimbun, selon lequel Toyota était prêt à fournir ses technologies de pointe à GM si ce dernier en faisait la demande.

 

Toyota et GM sont certes concurrents, mais ils ont néanmoins déjà quelques partenariats limités, notamment dans la production de petites voitures aux États-Unis. Les deux groupes n'ont toutefois aucun lien capitalistique.

Un soutien indirect de Toyota à GM profiterait aux firmes japonaises, puisque les technologies hybrides du pionnier nippon dans ce domaine deviendraient alors un standard mondial de facto, a en outre estimé le Yomiuri.

Toyota fut le premier constructeur à commercialiser une voiture hybride (motorisation double, à essence et électricité), la Prius, en 1997. Il n'a depuis jamais cessé d'améliorer ses procédés techniques.

GM a pour sa part pris un important retard dans la commercialisation de véhicules écologiques, parmi lesquels figurent les modèles hybrides. Il fait actuellement la course contre la montre pour s'extraire d'une situation financière catastrophique, sur fond de chute des ventes d'automobiles aux États-Unis.

Le groupe a jusqu'au 1er juin pour présenter un plan de restructuration viable. Nombre d'analystes jugent cependant qu'il devrait d'ici là suivre l'exemple de son concurrent Chrysler et déposer son bilan.