En ces temps où les fluctuations du prix de l'essence demeurent incertaines, il est difficile de trouver une Toyota Prius d'occasion. La première génération est encore plus rarissime puisqu'elle s'est vendue au compte-gouttes de 2001 à 2003.

En effet, au cours de ces millésimes, une centaine de Québécois seulement avaient osé acheter une Prius, dont le prix du modèle de base frôlait les 30 000$. Avec le dévoilement de la deuxième génération en 2004, les ventes québécoises de la Prius ont dépassé les 300 unités par année. Somme toute, au cours des cinq dernières années, presque 1500 Prius ont trouvé preneurs au Québec, comparativement à plus de 6000 unités dans le reste du Canada. 

La technologie utilisée dans la première Prius n'était pas aussi sophistiquée que dans l'actuelle génération. Dans un premier temps, il faut savoir que l'ancienne Prius était une berline de taille compacte, alors que la Prius II est une intermédiaire cinq portes à hayon. De même, la puissance de la motorisation, le confort des suspensions, le dosage de la direction et la progressivité des freins de la Prius I étaient moins intéressants que ceux de la deuxième génération.

 

Comparativement à la motorisation hybride de la Prius II, composée d'un moteur à essence de 1,5 litre (76 chevaux) jumelé à un moteur électrique de 67 chevaux, l'ancienne Prius était mue par un moteur à essence de 1,5 litre (70 chevaux) et d'un moteur électrique de 44 chevaux. Dans les deux cas, une transmission à variation continue était au programme. Au fait, il est important de vérifier la condition de cette dernière puisque son remplacement peut dépasser les 10 000$. La motorisation de la Prius I autorisait des accélérations modestes, soit un 0 à 100 km/h en 13 secondes par rapport à un chrono de 10,5 secondes pour la Prius II. Cependant, la consommation était similaire avec une cote d'environ 4,5 L/100 km en ville et de 6 L/100 km sur l'autoroute.

 

Conclusion

Depuis les effets dévastateurs des crises pétrolière et financière, les véhicules hybrides sont présentés comme l'avenir de l'industrie automobile. Toutefois, il faut s'interroger sur leurs coûts d'entretien et leur durabilité. Même si la fiabilité du moteur à essence de la Prius est au rendez-vous et que le moteur électrique n'a posé aucun problème depuis son lancement au Japon il y a plus de 10 ans, la complexité des réparations (notamment, les interfaces entre les deux moteurs) et le coût de remplacement des batteries (plus de 3500$) ont de quoi inquiéter. Qui plus est, avec tous les efforts que les constructeurs font pour mettre au point de nouvelles technologies, il est possible que ce type de motorisation soit complètement désuet d'ici cinq ans. Dans ce cas, il sera peut-être difficile de trouver des pièces de remplacement et des techniciens qualifiés!