«Mon Insight 2001 est la voiture la plus fiable que j'ai eue en 30 ans.» Daniel Breton, de Montréal, est l'un des premiers à avoir acquis une voiture hybride au tournant des années 2000. Fidèle à sa voiture, il lui trouve beaucoup d'avantages et extrêmement peu d'inconvénients.

Pour lui, comme pour la trentaine de personnes interrogées par L'Auto, la consommation d'essence, le silence du véhicule, ses faibles émissions polluantes et sa fiabilité viennent au premier rang de ses qualités.

 

«Le principal avantage d'un véhicule hybride est le rapport qualité/prix d'une voiture très bien équipée, avec une économie d'essence comparable à une sous-compacte», pense Jean-Guy Hamel, propriétaire d'une Toyota Camry hybride.

Et ce n'est pas tout. Parmi toutes les réponses citées par ces heureux propriétaires, la visualisation de sa consommation en temps réel est aussi un véritable atout, aux bénéfices initialement insoupçonnés. Cet équipement modifie systématiquement le comportement des conducteurs.

«Cela a vraiment un impact important sur le pied. Avec une automobile normale, je suis sûr que cela ferait diminuer la consommation d'essence», témoigne Richard Marcotte, de Québec, propriétaire d'une Toyota Prius 2006.

«Pour tirer le maximum d'économie, il faut avoir une conduite de bonhomme à chapeau. Donc, sportifs s'abstenir», conseille Denis Bertin, propriétaire d'une Honda Civic hybride depuis 2007.

Avantages

La liste des avantages mentionnés par ces propriétaires est longue. On y retrouve également un démarrage plus efficace en hiver que sur un véhicule standard. «On ne se sert pas d'une batterie de 12 volts mais d'un moteur qui travaille à 150 volts et qui est extrêmement puissant, fait remarquer Yves Noël, instructeur sur les produits automobiles chez Honda Canada. Et c'est plus silencieux comme démarrage, car il n'y a pas de pièces mécaniques pour démarrer.»

Le système de marche et d'arrêt du moteur aux intersections et à basse vitesse est aussi grandement vanté. Les avantages tirés sont importants: faible consommation, silence et fiabilité plus grande des pièces mécaniques.

«Avec un système électrique, on n'affecte pas l'entretien ou la durée de vie d'une auto. Au contraire. Ça peut même la prolonger car les composants mécaniques travaillent moins fort», explique Yves Noël.

À ces atouts, les utilisateurs d'hybrides ajoutent pêle-mêle l'aérodynamisme (qui influe sur la consommation), la conduite, l'entretien, la tenue de route, les équipements, la garantie, le poids, la sécurité et le confort. À ce chapitre, contrairement à la croyance populaire, la majorité trouve que l'habitacle répond à leurs besoins. Même pour les familles de deux ou trois enfants.

«Cela convient aux familles, pense Richard Marcotte, père de deux enfants. Il n'y a pas d'attache-remorque, mais avec une boîte de transport sur le toit et les vélos à l'arrière, je ne me plains pas.»

Pour les insatisfaits, il y a plus gros, comme le Highlander hybride. «Le Highlander est idéal pour un banlieusard coincé dans la circulation. C'est relativement économique, compte tenu de la grosseur du véhicule», dit Jeannot Chapdelaine, qui possède un modèle hybride 2008. «Dans le cas de mon Ford Escape, je conserve une moyenne de 7,5 litres aux 100 km l'été et 8 litres l'hiver, ce qui pour un 4x4 est fort acceptable...» ajoute Jean-Pascal Lion.

Inconvénients négligeables

Tous les propriétaires d'hybride interrogés sont intarissables sur les avantages que leur procurent leur véhicule. Mais ils ont tous de la difficulté à nommer des inconvénients (voir tableau ci-contre). Réflexion faite, leur première réponse concerne une consommation un peu plus élevée en hiver. Un défaut qui n'est pas propre aux hybrides.

«N'importe quelle voiture consomme plus en hiver. La résistance aérodynamique est plus élevée en hiver en raison de l'air froid plus dense et plus lourd», explique Michel Gou, professeur en génie mécanique à l'École polytechnique de l'Université de Montréal. De plus, le chauffage, le dégivrage et les essuie-glaces augmentant la consommation en électricité, le système hybride va pomper plus d'essence.

Le prix d'achat est indéniablement prohibitif pour bien des portefeuilles. Malgré cela, le jeu en vaudrait la chandelle, selon ces convaincus dont le profil est très varié. Du jeune père de famille de 26 ans au retraité, en passant par le salarié de 45 ans, presque toutes les tranches d'âges sont séduites.

Tous ont fait ce choix pour toutes les raisons évoquées plus haut, mais aussi beaucoup par souci environnemental et pour encourager cette technologie.

Tous, sans exception, jurent qu'ils ne reviendront pas à un véhicule conventionnel.

«L'idée de retourner à une technologie inférieure qui gaspille de l'essence pour un rendement égal me semble insensée. De toute façon, je m'attends à ce que de nouveaux types de véhicules soient disponibles lors de mon prochain remplacement de véhicule», affirme Daniel Born, propriétaire d'une Honda Civic hybride depuis l'an dernier.