Pendant que Montréal se pare des couleurs de la Formule 1, de même que tout le strass et les paillettes qui vont avec, une poignée de motocyclistes piaffe d'impatience d'aller jouer dans la boue sur deux roues, ce week-end. Et pour ceux qui rechignent à l'idée de se salir, le Rallye BMW Montréal accueille cette année les motos sans crampons!

Auparavant réservé aux motos double usage, l'événement que l'on connaissait jusqu'à l'an dernier sous le nom de GS Challenge se déroule maintenant sur deux journées, la première à Montréal, avec des épreuves pour les motos de route, toutes marques confondues, et d'autres servant de qualification pour le GS Trophy, compétition mondiale qui regroupe les plus habiles propriétaires de BMW GS du monde. Le lendemain, tout ce beau monde se dirige vers Ormstown, en Montérégie, pour les ultimes épreuves qualificatives disputées sur des motos F800 GS fournies par BMW Canada.

«Il y en a qui s'entraînent fort, ils veulent être prêts, explique Chantal Cournoyer, de Moto Internationale, concessionnaire montréalais qui organise l'événement. Faire partie d'Équipe Canada est un très beau prix en soi. Ils veulent tous gagner.»

Une vingtaine de mordus ont indiqué vouloir obtenir l'unique place à l'enjeu pour les «GSistes» du Québec. Un second poste au sein de l'équipe canadienne est attribué au gagnant du Rocky Mountain GS Challenge, en Alberta, alors que le troisième est réservé à un journaliste spécialisé.

Comme le GS Trophy est une compétition par équipe, non seulement les habiletés sont évaluées, mais il faut aussi faire preuve d'un bel esprit. «Ça prend bien sûr un bon pilote, mais il faut avoir la capacité de jouer en équipe, de se comporter en gentleman, précise Mme Cournoyer. C'est d'ailleurs l'un des points qui sera analysé par l'Allemand Tomm Wolf, organisateur des GS Trophy en 2008 et 2010 et qui sera juge en chef de la compétition québécoise.»

Si les épreuves du dimanche sont obligatoires, celles du samedi sont facultatives et ouvertes à toutes les motos de 600cc et plus, légales pour la route. Par contre, les épreuves identifiées GS Trophy donnent d'importants points qui sont comptabilisés le lendemain.

 

La formule permet donc à tous les motocyclistes de participer au rallye. «La journée du samedi s'apparente à un rallye traditionnel, avec carnet de navigation et des exercices le long du trajet qui mesurent les aptitudes physiques et intellectuelles des participants, de même que leurs habiletés à moto, sur route ou hors-piste, selon leur type de monture», explique Chantal Cournoyer.

«Par exemple, l'une des épreuves se déroule à Hawkesbury, où il faut sauter dans un kayak pour se rendre sur une île afin d'aller faire estampiller son carnet de navigation. Un autre exercice consiste à marcher sur une poutrelle les yeux bandés», ajoute la directrice de la publicité et des événements chez Moto Internationale.

Malgré le fait que l'événement ait changé de nom et de date - le GS Challenge avait auparavant lieu à l'automne à Mont-Laurier - l'organisation espère accueillir une cinquantaine de participants. Sans compter que l'on pourra y rencontrer quelques invités de marque, dont l'Australien Simon Pavey, qui a complété six fois le Rallye Paris-Dakar.

Avis aux intéressés, les inscriptions sont toujours ouvertes!

Photo fournie par Moto Internationale

Certaines épreuves du Rallye BMW Montréal servent de qualification pour le GS Trophy, compétition mondiale qui regroupe les plus habiles propriétaires de BMW GS du monde.

«Béhème» extrême

C'est en quelque sorte l'événement phare des amateurs de motos double usage. Certes, d'autres constructeurs ont depuis ajouté des bécanes d'aventure à leur catalogue, mais BMW, avec ses modèles GS, fait certainement office de pionnier. Le GS Trophy est donc devenu une référence en la matière. Cette année, la compétition quitte l'Afrique - les deux premières éditions ont eu lieu en Tunisie en 2008 et en Afrique du Sud en 2010 - et se déroulera en novembre en Amérique du Sud. Les équipes de 19 pays s'y rendront, dont le Canada. En 2010, les Canadiens ont fait belle figure avec une honorable quatrième place. Au menu, six jours d'épreuves se déroulant sur plus de 2000 km, dans plusieurs pays du continent sud-américain. Il ne s'agit pas d'une course, mais les aptitudes des pilotes sont néanmoins mises à rude épreuve, plusieurs pilotes qualifiant la compétition de «l'expérience de leur vie».

Photo fournie par Moto Internationale

Le GS Trophy 2012 aura lieu en novembre en Amérique du Sud.