Le PDG du constructeur automobile suédois Volvo (groupe Geely), Haakan Samuelson, a estimé lundi que son groupe avait commis des erreurs qui lui avaient coûté des parts de marché aux États-Unis et en Chine.

Aux États-Unis, le pays où Volvo vend le plus de véhicules (16 % des ventes en 2012), «peut-être était-ce une erreur de ne pas construire une usine sur place il y a 15 ans», a estimé M. Samuelson dans un entretien avec le quotidien suédois Dagens Nyheter.

La présence de Volvo aux États-Unis a diminué «à mesure que (sa) gamme devenait trop étroite», a-t-il expliqué, promettant de renverser la tendance avec plus de lancements de nouveaux modèles.

La part de marché de Volvo aux États-Unis est en effet restée marginale en 2012, à 0,46 % -- contre 0,53 % en 2011 et 0,47 % en 2010 --, amenant la presse automobile américaine à se demander si la marque n'allait pas se retirer du pays. Le PDG l'a démenti. «Je n'y crois pas une seule seconde», a-t-il affirmé.

En Chine, le pays de sa maison mère Geely, Volvo a reconnu avoir connu un retard à l'allumage. «2012 a été un échec. Nous n'étions en tout cas pas satisfaits de notre développement», a expliqué M. Samuelson.

Il a ajouté que l'objectif de vendre 200 000 voitures en 2015 n'était «pas réaliste» et qu'il serait révisé à la baisse.

Officiellement, Volvo y a vendu 42 000 unités en 2012, soit 11 % de moins qu'en 2011. Mais la marque a connu des problèmes dans le décompte de ses ventes dans ce pays, visiblement gonflées par ses concessionnaires en 2011.

«Nous avions 150 nouveaux concessionnaires qui ne savaient pas bien ce que représente Volvo et un directeur des ventes qui ne parlait pas la langue. Parfois quand on met quelque chose en route, ce n'est pas parfait et donc il faut changer», a-t-il souligné.

Volvo a accusé en 2012 une perte nette de 530 millions de couronnes (61 millions d'euros), alors qu'il était encore bénéficiaire en 2011.