Le constructeur suédois Volvo et son nouveau propriétaire, le chinois Geely, ont annoncé réfléchir au lancement d'une marque commune en Chine, à l'occasion du salon de l'automobile de Pékin qui a ouvert ses portes lundi.

«Nous venons d'annoncer le lancement d'une nouvelle marque en coentreprise pour le marché chinois, que nous allons développer au cours des années à venir», a déclaré à l'AFP Doug Speck, vice-président de Volvo chargé du marketing et des ventes.

Le gouvernement chinois pousse depuis l'an dernier les constructeurs étrangers à créer de nouvelles marques avec leurs partenaires chinois, pour faciliter les transferts de technologie.

«Nous discutons de l'opportunité de lancer une nouvelle marque, mais nous n'en sommes qu'à la première phase», a déclaré de son côté à un groupe de journalistes Victor Young, directeur des relations publiques de Geely.

Le nom de cette marque n'a pas encore été arrêté, ont indiqué séparément les deux responsables.

M. Young a pour sa part ajouté qu'il n'était pas certain que les voitures développées en commun avec Volvo soient lancées sous une nouvelle enseigne, car «créer une nouvelle marque représente un investissement énorme.

Geely compte de plus déjà trois marques en Chine (Englon, Gleagle et Geely).

«Les marques indigènes des coentreprises vont exercer une pression sur notre créneau des voitures vendues entre 60 000 et 80 000 yuans», (9500 à 12 600 dollars CAN), a ajouté M. Young.

La marque créée avec Volvo serait positionnée entre le haut de gamme de Geely et les voitures suédoises.

M. Speck a pour sa part confirmé l'objectif de Volvo d'atteindre 200 000 véhicules vendus en Chine vers 2020, contre environ 40 000 l'an dernier.

Les ventes mondiales de Volvo ont atteint l'an dernier 447 000 véhicules, celles de Geely 423 000, dont 40 000 à l'étranger.

«Être détenu par un Chinois nous aide doublement: d'un point de vue mondial, Geely est très intéressé par notre développement et nous fournit les ressources dont nous avons besoin pour grandir», a expliqué M. Speck.

D'autre part, «cela nous aide également en Chine pour adopter la bonne stratégie sur ce marché», a-t-il ajouté.