Avec le scandale qui touche actuellement Volkswagen, il y a tout lieu de se demander si la marque allemande donnera son feu vert au remplacement de la version actuelle. Après tout, les ventes de CC ne pèsent plus très lourd sur les bénéfices de la marque, qui pourrait être tentée de l'abandonner.

D'ici là, la CC rempile en 2016 sans grand changement. La plus profilée des VW demeure un plaisir à regarder, mais pas forcément à vivre au quotidien. 

Entre la ligne tendue comme un arc du pavillon et la haute ceinture de caisse s'enchâssent toujours de toutes petites vitres. Résultat: on ne voit pratiquement rien! D'autant plus qu'on ne monte pas à bord de cette Volkswagen; on y descend, tellement les assises y sont basses. Petit rappel amical aux occupants des places arrière: attention de ne pas vous cogner la tête contre le rebord du toit.

Confortablement assis au volant, on éprouve immédiatement le sentiment de faire corps avec l'auto, tant la position de conduite est basse. Une impression qui se dissipe après quelques kilomètres sur une route sinueuse. Le verdict tombe: la CC est avant tout une routière. Pas une sportive. Sa direction privilégie la douceur à la justesse et se garde de révéler toutes les informations provenant de ses roues directrices. L'auto est cependant correctement suspendue et ses mouvements de caisse sont bien maîtrisés.

Pour 2016, la CC renouvelle sa confiance à l'endroit du quatre-cylindres de 2 litres suralimenté par turbocompresseur de 200 chevaux. Hélas, pour bénéficier du rouage à quatre roues motrices, il faut se rabattre sur le V6 de 3,6 litres (280 chevaux). Ce dernier ne manque pas «de pédale», mais de caractère.

Sur la route, la direction à assistance électrique gomme en partie les sensations ressenties au volant. D'autres trouveront à redire sur la qualité du débattement des suspensions, qui gagnerait à s'assouplir davantage sur les petites déformations pour mieux se tendre sur les grandes.