Toyota va investir 10 milliards de dollars aux Etats-Unis dans les cinq prochaines années, a indiqué le groupe lundi au salon automobile de Détroit.

Ces investissements sont annoncés quelques jours après que le président élu américain a égratigné le constructeur japonais pour la délocalisation de la production des Toyota Corolla vers le Mexique.

Toyota va consacrer une partie des nouveaux investissements à la construction de son nouveau siège au Texas et à la rénovation de ses dix sites industriels répartis sur huit États.

Sollicitée par l'AFP, une porte-parole n'a pas voulu dire si ces investissements allaient s'accompagner de créations d'emplois.

Toyota emploie actuellement 40 000 personnes aux États-Unis dont 5000 recrutées lors des cinq dernières années, a tenu à préciser le premier constructeur automobile mondial.

La nouvelle Toyota Camry 2018 a été présentée au Salon de l'auto de Détroit. Photo : AP

L'industrie automobile, cible préférée de Trump

L'industrie automobile est devenue la cible privilégiée de Donald Trump, qui a promis lors de la campagne électorale de rapatrier les emplois industriels aux Etats-Unis. Outre Toyota, General Motors et Ford ont déjà essuyé les foudres de M. Trump qui dénonce la délocalisation de leurs usines américaines au Mexique où ils profitent d'une main d'oeuvre bon marché. Ford a tendu la main au nouveau président en renonçant coup sur coup à un investissement de 1,6 milliard de dollars au Mexique et en annonçant la production de deux véhicules (le SUV Bronco et le pickup Ranger) aux États-Unis.

Il faut dire que la décision de produire le Bronco et le Ranger à l'usine de Wayne, au Michigan, était le secret le moins bien gardé de l'industrie automobile américaine; elle était attendue bien avant l'élection de M. Trump.