Le PDG de Toyota, Akio Toyoda, interrogé sur les causes du scandale des moteurs diesel truqués chez Volkswagen, a souligné qu'il importait de ne pas être obsédé par l'envie d'être à tout prix numéro un mondial des ventes.

Le dirigeant du géant de l'automobile, qui s'exprimait devant des journalistes en marge du Tokyo Motor Show ouvert mercredi, a refusé de commenter directement les déboires de Volkswagen, mais il a insisté sur le devoir de qualité devant la quantité.

«Toyota n'est pas indifférent au volume, nous avons un objectif clair de faire croître le volume, mais plutôt que d'être le plus important constructeur, je veux que notre compagnie soit considérée dans le monde comme la meilleure», a expliqué M. Toyoda.

Et le même de prendre en exemple la série de rappels connue par son propre groupe en 2009-2010 pour des soucis d'accélération inopinée, responsables de plusieurs accidents mortels.

«Toyota a eu des problèmes de qualité par le passé, et à cause de ces problèmes, nous avons été capables de nous réformer. À cet égard, nous sommes déterminés à ne pas répéter les mêmes erreurs», a-t-il dit.

«Moi-même, je veille à ne pas parler beaucoup du volume et de la taille de notre activité, car si je fixe des objectifs chiffrés, tout le monde y sera très sensible. Donc la façon de diriger Toyota est un peu différente».

Le nouveau patron de Volkswagen, Matthias Müller, a réaffirmé mercredi la stratégie 2018 mise en place par son prédécesseur pour monter sur la première place du podium, actuellement occupée par Toyota.

Akio Toyoda, descendant de la famille fondatrice, a par ailleurs estimé que «le récent scandale ne devrait pas conduire à bannir totalement l'utilisation des véhicules diesel», en particulier pour les camions. «Les mauvais agissements d'une compagnie ne doivent pas compromettre les efforts que les autres constructeurs ont mis en oeuvre sur les questions environnementales», a-t-il dit.