Toyota prévoit de stopper la production dans sa principale usine chinoise la semaine prochaine, a affirmé mardi un journal japonais, au moment où les ventes de voitures nippones chutent en Chine à cause d'un conflit territorial entre Tokyo et Pékin.

Premier constructeur d'automobiles mondial au premier semestre, Toyota va suspendre à partir de lundi et pendant une semaine la production de son usine d'assemblage de Tianjin (région de Pékin), a rapporté le quotidien Asahi Shimbun.

Cette gigantesque usine employant près de 13 000 personnes a produit quelques 500 000 véhicules l'an passé, sur les 800 000 assemblés par Toyota sur l'ensemble de la Chine.

Un porte-parole du groupe n'a pas confirmé ces informations à l'AFP, se bornant à dire que «les ajustements de production font partie des pratiques normales de l'entreprise qui n'en dévoile pas les détails». Toyota a dû abaisser le rythme de production de ses usines chinoises ces dernières semaines, comme ses grands concurrents japonais Nissan et Honda, en raison d'une chute des ventes de voitures nippones en Chine consécutives un différend territorial.

La tension sino-japonaise est fortement montée après la nationalisation par le Japon, au début septembre, des îles Senkaku, en mer de Chine orientale, que Tokyo administre mais que Pékin revendique avec force.

Des manifestations antijaponaises de plusieurs dizaines milliers de Chinois ont envahi les rues de dizaines de villes chinoises à la mi-septembre, émaillées de violences contre des intérêts japonais, avant que les autorités de Pékin ne mettent le holà.

Au mois de septembre, les ventes de Toyota en Chine, le premier marché mondial de l'automobile, ont plongé de 48,9% sur un an, à 44 100 véhicules, celles de Nissan de 35,3% à 76 066 véhicules et celles de Honda de 40,5% à 33 931 véhicules.