Le Canada n'est pas une terre inconnue pour Seiji Ichii. Près de 20 ans après avoir quitté ses fonctions de cadre coordonnateur au sein de la division canadienne de Toyota, il y effectue un retour. Pour en être cette fois-ci le président. Avec un objectif: séduire pour reconquérir.

Q: Pourquoi ce retour au Canada?

R: Je n'ai pas vraiment de contrôle là-dessus (rires). L'occasion s'est présentée de revenir au Canada. Je suis très content d'être de retour.

Q: Quelle évolution du marché canadien avez-vous noté entre votre départ d'ici en 1993 et votre retour aujourd'hui?

R: On compare deux situations à 20 ans d'intervalle. Le marché s'est plutôt bien développé, a augmenté. À l'époque, on parlait de 1,2 million de véhicules vendus par année. Maintenant c'est environ 1,6 million. C'est un marché croissant, ce qui est particulièrement bon pour un pays développé. C'est le côté excitant de ce marché. Le mois dernier, j'ai parcouru plusieurs villes au Canada, j'ai rencontré des concessionnaires et j'ai constaté cette expansion, de nos activités surtout, et cela a été une bonne surprise pour moi. Après les rappels, nous sommes de nouveau sur la bonne voie, dans une phase de croissance. J'en suis très content.

Q: En tant que nouveau président de Toyota Canada, quels sont vos objectifs à venir?

R: Très simplement, j'aimerais ramener Toyota à la place à laquelle nous avons été habitués d'être. Nous sommes sur la bonne voie pour récupérer cette place. J'aimerais que Toyota soit reconnue comme la marque la plus attirante au Canada. Bien sûr, j'ai des objectifs de ventes, mais pour moi, cela va au-delà du simple résultat.

Q: Ces deux dernières années ont été particulièrement difficiles pour Toyota, comment envisagez-vous un retour à la tête du marché?

R: Le produit représente tout. C'est ce qui compte. Nous allons offrir de nouveaux produits attrayants, pas moins de 18 nouveaux modèles au Canada au cours de ces 18 prochains mois, avec bien sûr des standards de qualité et de fiabilité. Nos voitures sont en train de devenir plus séduisantes, plus attrayantes. Ça c'est un changement important.

Q: La gamme Scion est arrivée au Canada il y a plus de deux ans, et ses ventes sont un petit peu décevantes. Ne pensez-vous pas que cette gamme a été intégrée au marché canadien un peu trop tard par rapport à la concurrence?

R: Je ne considère pas que les ventes de Scion sont décevantes. Soixante neuf pour cent des acheteurs de Scion sont des nouveaux clients Toyota et, pour 10%, il s'agit de leur premier achat de véhicule. Scion apporte un plus à notre stratégie. Nous essayons d'attirer des clients plus jeunes avec Scion. [...] Nous avons introduit cette année la Scion IQ qui attire les gens au Québec. L'une des forces des produits Scion est que nous pouvons accessoiriser les véhicules. Et cette flexibilité va enthousiasmer, je l'espère, les gens au Québec.