Durant le mois de mai, le patron de Tesla, Elon Musk, avait précisé ses projets de véhicules compacts: une berline à prix grand public et un multisegment seraient lancés «d'ici trois ou quatre ans». La semaine dernière, à l'assemblée des actionnaires de Tesla, il a précisé que la berline serait lancée en 2016, qu'elle aurait des airs de famille avec le Modèle S, des éléments de conduite autonome, si un véritable pilote automatique n'est pas encore au point, et qu'elle aurait une autonomie d'environ 320 km. Le tout pour un prix de détail suggéré d'environ 30 000$.

C'est ce qui s'appelle fixer la barre haut. D'ailleurs, M. Musk a admis à Automotive News qu'une «avancée technologique importante est nécessaire pour en arriver à une auto électrique convaincante». Sa définition de «convaincante» ? «Une autonomie utile de 200 milles [321 km]», dit-il.

M. Musk appelle le projet de berline et de multisegment électriques abordables «Gen III»; comme dans voitures de génération 3, qui suivent la Tesla Roadster (1re génération) ainsi que la Tesla S actuellement en vente et le multisegment Tesla X, qui doit être lancé vers la fin de 2014.

Bon mois de mai pour Tesla

Sur le plan des ventes, Tesla a eu un bon mois de mai. Il a vendu 1453 exemplaires du Modèle S, moins que les 2138 Nissan Leaf et les 1607 Volt vendues durant la même période. Mais le Modèle S est une voiture de luxe dont le prix oscille entre 60 000 et 100 000$ et ses marges de profit sont sûrement supérieures à celles de Nissan avec son auto tout électrique et de GM avec son hybride essence-électricité.

Ces deux voitures sont relativement bon marché comparées au Modèle S et les deux constructeurs apprennent encore comment réduire les coûts de production avec cette nouvelle technologie. Ni Nissan ni GM ne font probablement de profit encore avec leurs voitures électrifiées vedettes. GM a indiqué récemment que la prochaine génération de la Volt sera moins chère et rentable.