Les constructeurs automobiles ont publié des ventes mitigées pour le mois de décembre aux États-Unis, clôturant une bonne année pour le marché américain, le rebond immobilier ayant notamment dopé les ventes de pick-up, largement utilisés dans le secteur de la construction.

General Motors a vu ses ventes reculer de 6 % le mois dernier à 230 157 véhicules, la baisse ayant été répercutée chez les 4 marques du groupe (Chevrolet, Buick, GMC et la marque haut-de-gamme Cadillac).

C'est moins qu'anticipé par le site internet spécialisé Edmunds.com qui prévoyait des ventes en hausse de 0,8 %.

Sur l'ensemble de l'année en revanche, le premier constructeur américain enregistre une hausse de 11 % à 2,8 millions de véhicules.

«2013 est l'année au cours de laquelle GM et le secteur automobile ont laissé derrière eux les dernières traces de la récession, et nous pouvons maintenant dédier toute notre attention aux choses qui sont véritablement importantes pour nos clients: un design marquant, une qualité de tout premier ordre» a commenté Kurt McNeil, directeur des ventes aux États-Unis, cité dans le communiqué.

Ford, deuxième constructeur américain, affichait des ventes en hausse de 2 % en décembre à 218 058 véhicules, avec une contre-performance de toutes ses berlines à l'exception de la Fusion, dont les ventes ont bondi de 27 %, et des véhicules lourds.

Edmunds.com prévoyait beaucoup mieux (+6 %).

Le pick-up F Series est resté «le plus vendu aux États-Unis», souligne Ford dans un communiqué, avec en décembre 74.592 unités écoulées (+8,4 %).

Lincoln, marque de luxe du groupe qui peine à se redresser, a généré de bonnes ventes le mois dernier (+8 % sur un an).

Sur l'ensemble de l'année, le constructeur de Dearborn a enregistré un bond de 11 % à 2,49 millions de voitures, avec un effritement de 0,6 % chez Lincoln.

Le japonais Toyota a lui aussi publié des ventes en petite hausse pour décembre (+2 % à 190 843 unités), moins bon qu'anticipé par Edmunds, et en rebond nettement plus marqué sur l'année (+7 % à 2,2 millions de véhicules).

«Le secteur automobile est resté un des phares de la reprise économique tout au long de 2013» a commenté Bill Fay, l'un des dirigeants du groupe nippon aux États-Unis, cité dans le communiqué.

«Nous espérons que l'économie va continuer à se renforcer en 2014, avec des ventes de voitures remontant à leurs niveaux d'avant la récession», a-t-il ajouté.

Chrysler, filiale de l'italien Fiat et numéro quatre du marché américain, a publié des ventes en hausse de 6 % en décembre à 161 007 unités, moins qu'attendu par Edmunds.com (+9 %).

Sur l'ensemble de l'année la progression des ventes s'élève de 9 % à 1,8 million d'unités, tirées par les véhicules lourds. C'est le meilleur mois de décembre pour le groupe depuis 2007.

La performance du groupe d'Auburn Hills (Michigan, nord des États-Unis) a également été dopée par les pick-up de la marque Ram (+17 %) alors que ces véhicules lourds bénéficient du rebond du secteur de la construction et du boom pétrolier aux États-Unis.

À l'inverse, les ventes des berlines Chrysler ont enregistré une contre-performance (-21 %), notamment parce que la Chrysler 200 commence à dater.

Celles des voitures sport de Dodge ont reculé de 9 % et les ventes des petites Fiat 500 ont progressé de 1 % sur un an.

Sur l'ensemble de l'année, le groupe affiche des ventes en hausse de 9 % sur un an, soit «la quatrième année consécutive de ventes du groupe», tirées par Ram et ses pick-up.

L'allemand Volkswagen, champion européen, peine toujours à trouver sa place aux États-Unis: ses ventes de décembre ont chuté de 23 % sur un an à 34 015 unités, bien moins que les -9 % anticipés par Volkswagen, et de 7 % sur l'ensemble de l'année à 407 700 véhicules.