Les automobiles, qui sortent des chaînes de montage du Mexique, peuvent sembler identiques, mais elles ne sont pas toutes aussi sécuritaires les unes que les autres.

Les véhicules destinés aux consommateurs du Mexique ou au marché plus large de l'Amérique latine présentent un code signifiant qu'ils n'ont pas besoin d'être dotés de freins antiblocage, d'un système électronique de contrôle de la stabilité ou encore de plus de deux coussins gonflables.

Cependant, les voitures destinées à prendre le chemin des États-Unis ou de l'Europe doivent satisfaire des critères de sécurité pointus.

Par exemple, il faut qu'elles soient équipées de six à dix coussins gonflables et d'un dispositif de contrôle de la stabilité. Ce sont des ingénieurs qui ont travaillé au sein de l'industrie mexicaine de l'automobile qui ont dénoncé cette situation.

Leur sortie n'est pas passée inaperçue dans un pays où les drames routiers se multiplient.

Selon le département national des transports, en 2011, près de 5000 conducteurs et passagers ont péri dans les rues du Mexique, ce qui représentait une hausse de 58 pour cent par rapport à 2001.

Pendant la même période, en sol américain, les accidents mortels ont connu un recul de l'ordre de 40 pour cent.

En dépit de cette différence marquée entre les deux territoires, le gouvernement mexicain s'est refusé à ajouter de nouvelles mesures de sécurité aux exigences générales liées au port de la ceinture.

Par contre, les dirigeants du Brésil et de l'Argentine ont fait adopter des lois qui auront pour effet que, dès l'an prochain, chaque véhicule devra être doté de deux coussins gonflables frontaux et d'un système de freins antiblocage.